Les cheveux d’une dizaine d’enfants du secteur de Pont de l’Arche (Eure), atteints ou non de cancers, ont été analysés à l’aide de kits financés par l’association des sinistrés de Lubrizol. Sur ce territoire, les familles font face à de nombreux cancers pédiatriques inexpliqués. Les résultats ont été présentés.
Quand on cherche, on trouve ? En tout cas on avance. C’est le sentiments des parents d’enfants malades dans l’Eure. Des familles se battent pour comprendre l’importance des cas de cancers pédiatriques dans le secteur de Pont de l’Arche. On en dénombre 11 depuis 2019.
Des cheveux d’une dizaine d’enfants du secteur, atteints de cancer ou non, ont été prélevés et analysés en mars par un laboratoire indépendant, à l’aide de kits financés par l’association des sinistrés de Lubrizol. Les résultats ont été présentés jeudi 9 juin 2022 en réunion publique à Igoville.
Du plomb et des terres rares retrouvés dans les analyses
« On apprend quand même des choses catastrophiques. 9 enfants sur 11 présentent un taux anormal de plomb. Il y a aussi une pollution aux champs électro magnétiques », indique Simon de Carvalho, président de l’Association des Sinistrés de Lubrizol.
Au vu de la présence de contamination aux terres rares, c’est-à-dire des métaux utilisés pour nos téléphones, les batteries de voitures, associées aux champs électro magnétiques, cela pourrait être nuisible. « Il faut maintenant en connaître les causes », poursuit Simon de Carvalho.
Dans le collimateur, les antennes relais du secteur. La maire d’Igoville, où se tenait la réunion, lutte contre une nouvelle implantation. Les élus de Pont de l’Arche suivent aussi de près ce dossier. Ils ont deux antennes dont une installée dans le collège de leur ville.
« On se réuni régulièrement pour comprendre les avancées de la situation. On a demandé des mesures complémentaires auprès de nos écoles sur ces antennes. On cherche à suivre et comprendre. Ca passera par les pouvoirs publics », explique Ludovic Guiot, conseiller municipal de Pont-de-l’Arche.
« Cancer : la vérité pour nos enfants »
Et pour comprendre, les familles viennent de monter l’association « Cancer : la vérité pour nos enfants ». Le but : ne plus dépendre seulement des recherches menées par les pouvoirs publics.
« L’idée, c’est de récolter des fonds, faire des nouveaux prélèvements biologiques, de terre, d’air… nos propres prélèvements indépendants », lance Coralie Jarguel, mère d’un enfant malade d’un cancer rare.
On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas trouvé, c’est certain ! Coralie Jarguel, mère d’un enfant malade d’un cancer rare
En février 2022, un nouveau cas de cancer a été décelé chez un enfant du secteur. Pour ces familles et les militants qui les entourent, cela ne peut plus durer. Dès hier soir, ils étaient nombreux à devenir adhérent de cette nouvelle association.
Le 23 juin prochain, l’association présentera les résultats de la campagne de prélèvements de cheveux effectués sur 100 enfants de l’agglomération de Rouen et du Pays de Bray.
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