Tennis – D’une victoire sur le cancer aux quarts du Queen’s, la belle histoire de Ryan Peniston 

Tennis – D’une victoire sur le cancer aux quarts du Queen’s, la belle histoire de Ryan Peniston 

Le Britannique, 180e mondial, Ryan Peniston est la révélation du tournoi ATP 500 du Queen’s, en Grande-Bretagne. Le joueur de 26 ans a notamment battu Casper Ruud, 5e mondial, au premier tour. Atteint d’un cancer plus jeune, il savoure cette semaine enchantée.

Il n’est connu que des très mordus de tennis mais Ryan Peniston est en train de se faire un nom outre-Manche. Le Britannique vit une semaine enchantée au tournoi ATP 500 du Queen’s où il s’est qualifié pour les quarts de finale. Une belle revanche pour le joueur de 26 ans, touché par un rhabdomyosarcome, un cancer des tissu mous durant l’enfance. Une épreuve dont il s’est servi pour progresser.

Premier succès ATP contre Ruud

Il ne s’attendait certainement pas à réaliser une semaine pareille. Devant le public londonien, Ryan Peniston a plus que fait honneur à l’invitation donnée par les organisateurs du Queen’s, grâce à sa progression sur le circuit Challenger. Il a remporté son tout premier match sur le circuit principal (le 1er qu’il jouait aussi) ce mardi 14 juin en renversant Casper Ruud deux manches (7-6, 7-6). Une performance majuscule, face au Norvégien cinquième mondial et finaliste de Roland-Garros, bien que ce dernier soit bien plus à l’aise sur terre battue.

« Je vais fêter ce grand succès avec toute mon équipe et profiter au maximum de ce moment unique, mais je sais que j’ai l’obligation en tant que joueur de penser au match d’après », a-t-il déclaré, ému. Et il a confirmé deux jours plus tard en s’imposant contre l’Argentin Francico Cerundolo, pas vraiment spécialiste du gazon non plus. Il a également appris qu’il était invité pour Wimbledon. De quoi rajouter un peu plus de bonheur à sa semaine.

Le cancer, son premier adversaire

Ryan Peniston n’a pas eu une enfance facile. Le Britannique a été touché par un rhabdomyosarcome, un cancer des tissus mous, alors qu’il n’avait qu’un an. S’il n’a aucun souvenir précis de cette période, il sait à quel point celle-ci a affecté sa famille. Bien qu’il soit aujourd’hui totalement guéri, cette épreuve difficile, dont il a pris conscience a impacté ses premières années de vie. « Je ne me souviens de rien quand j’étais plus jeune et même quand j’étais enfant, je ne connaissais pas vraiment la situation. Ce n’est qu’au cours des 10 dernières années que je me suis intéressé davantage à la question et que j’ai demandé à mes parents de me le dire », a confié Peniston à l’ATP après son premier tour.

Cette maladie a eu quelques conséquences sur son physique : « La chimiothérapie a affecté ma croissance. J’étais vraiment petit jusqu’à l’âge de 14 ou 15 ans. J’étais presque plus petit que mes amis. De ce point de vue, cela m’a presque aidé en termes de tennis parce que j’ai pu travailler sur certaines compétences que les autres joueurs ne travaillaient pas. » Et elle a également façonné son jeu, taillé pour performer sur gazon : « Mes mouvements, l’utilisation de mes mains et mes tactiques, par exemple. Finalement, cela m’a beaucoup aidé et quand j’ai commencé à grandir un peu, j’ai pu apprécier le fait d’être petit quand j’étais plus jeune. Mais l’aspect le plus important à long terme a été ma mentalité. »

« Ma petite taille m’a renforcé mentalement et tactiquement »

Ryan Peniston n’a effectué ses débuts professionnels qu’en 2018. Depuis il progresse de façon linaire sans brûler les étapes. Avec application et concentration. « Depuis mes débuts, je m’efforce de profiter de chaque instant car pour moi, pouvoir me consacrer au tennis c’est comme un rêve devenu réalité. Aujourd’hui, c’était indescriptible, voir toutes ces personnes me soutenir. J’ai toujours eu cette vision en tête que je pouvais le faire et c’est ce qui m’a poussé après avoir subi des défaites et des déceptions. J’ai été capable de gérer des émotions très fortes pendant le jeu. »

Ryan Peniston a été invité par les organisateurs du tournoi de Wimbledon.

Le Britannique aujourd’hui installé dans le top 200 mondial a dû batailler pour se faire une place au très haut niveau. Sa petite taille due à la chimiothérapie ne lui a pas permis d’avoir de résultats significatifs à l’adolescence. Elle l’a également privé du soutien de la part de la LTA (la fédération britannique), ce qui l’a conduit à partir aux États-Unis pour se parfaire dans le système universitaire américain. Ryan Peniston a connu une poussée de croissance après ses 16 ans pour atteindre aujourd’hui 1 m 83. « Mes rivaux servaient beaucoup plus fort que moi et m’ont dominé pendant des années. Mais cela m’a beaucoup aidé à long terme, en renforçant mon mental, ainsi que d’autres armes dans mon jeu, comme la mobilité et la main pour faire des changements de hauteur et de vitesse, ainsi qu’une intelligence tactique très élevée », a t-il détaillé à l’ATP.

 « Les moments difficiles m’aident à tout relativiser »

Ryan Peniston a pris conscience de ses défauts pour en faire des qualités. Signe d’une intelligence au-dessus de la moyenne. Le Britannique, très performant sur gazon, s’appuie sur son histoire personnelle pour se donner de la force : « Je suis certain que mes parents ne voulaient pas vraiment parler de cette période de leur vie, car cela a dû être très difficile pour eux, comme pour tout le monde autour de moi. Mais cela me donne beaucoup de force quand j’y repense. » Le gaucher livre un message d’espoir pour les autres familles touchées par des moments difficiles : « Je pense que tous les autres enfants ou familles qui traversent une période aussi difficile, s’ils peuvent avoir un aperçu d’espoir ou voir ce qui est possible, ce serait formidable. »

Aujourd’hui, Ryan Peniston connaît enfin la réussite sur le plan tennistique. « Quand j’ai une mauvaise journée ou un problème quelconque, je pense que j’étais très près de mourir il y a 25 ans et que tout ce que je vis est un vrai cadeau. J’essaie de m’amuser et de me détendre, quelle que soit la situation à laquelle je suis confronté, car être conscient de l’odyssée que j’ai vécue enfant m’aide à tout relativiser dans la vie. »

Justement, le Britannique de 26 ans devrait avoir l’occasion de s’amuser dans 15 jours au All England Club devant le public londonien où il espère créer la surprise pour son premier Wimbledon.

OUEST FRANCE – l’article ici

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L’histoire d’Enguerrand contribue au financement de 200 000 € pour l’Institut de recherche sur le GITC à Londres

L’histoire d’Enguerrand contribue au financement de 200 000 € pour l’Institut de recherche sur le GITC à Londres

Nous avons pu contribuer à financer indirectement la somme de 175.000 livres sterling, soit plus de 200.000€ pour les deux prochaines années, avec la Pavers Foundation pour le #dipg en autorisant l’histoire d’Enguerrand et notre témoignage !
Cette demande vient d’être entérinée par la Fondation pour le financement des travaux de l’Institut de recherche sur le #gliomeinfiltrantdutronccerebral à Londres, du laboratoire du Professeur Chris JONES.
Et bravo pour ces travaux, car il y en a plusieurs dans ce laboratoire (repositionnement de médicaments en biothérapie), pour le Gliome Infiltrant du Tronc cérébral.

Cancers pédiatriques dans l’Eure : du plomb retrouvé dans les cheveux des enfants

Cancers pédiatriques dans l’Eure : du plomb retrouvé dans les cheveux des enfants

Les cheveux d’une dizaine d’enfants du secteur de Pont de l’Arche (Eure), atteints ou non de cancers, ont été analysés à l’aide de kits financés par l’association des sinistrés de Lubrizol. Sur ce territoire, les familles font face à de nombreux cancers pédiatriques inexpliqués. Les résultats ont été présentés.

Quand on cherche, on trouve ? En tout cas on avance. C’est le sentiments des parents d’enfants malades dans l’Eure. Des familles se battent pour comprendre l’importance des cas de cancers pédiatriques dans le secteur de Pont de l’Arche. On en dénombre 11 depuis 2019.

Des cheveux d’une dizaine d’enfants du secteur, atteints de cancer ou non, ont été prélevés et analysés en mars par un laboratoire indépendant, à l’aide de kits financés par l’association des sinistrés de Lubrizol. Les résultats ont été présentés jeudi 9 juin 2022 en réunion publique à Igoville.

Du plomb et des terres rares retrouvés dans les analyses

« On apprend quand même des choses catastrophiques. 9 enfants sur 11 présentent un taux anormal de plomb. Il y a aussi une pollution aux champs électro magnétiques », indique Simon de Carvalho, président de l’Association des Sinistrés de Lubrizol.

Au vu de la présence de contamination aux terres rares, c’est-à-dire des métaux utilisés pour nos téléphones, les batteries de voitures, associées aux champs électro magnétiques, cela pourrait être nuisible. « Il faut maintenant en connaître les causes », poursuit Simon de Carvalho.

Dans le collimateur, les antennes relais du secteur. La maire d’Igoville, où se tenait la réunion, lutte contre une nouvelle implantation. Les élus de Pont de l’Arche suivent aussi de près ce dossier. Ils ont deux antennes dont une installée dans le collège de leur ville.

« On se réuni régulièrement pour comprendre les avancées de la situation. On a demandé des mesures complémentaires auprès de nos écoles sur ces antennes. On cherche à suivre et comprendre. Ca passera par les pouvoirs publics », explique Ludovic Guiot, conseiller municipal de Pont-de-l’Arche.

« Cancer : la vérité pour nos enfants »

Et pour comprendre, les familles viennent de monter l’association « Cancer : la vérité pour nos enfants ». Le but : ne plus dépendre seulement des recherches menées par les pouvoirs publics.

« L’idée, c’est de récolter des fonds, faire des nouveaux  prélèvements biologiques, de terre, d’air… nos propres prélèvements indépendants », lance Coralie Jarguel, mère d’un enfant malade d’un cancer rare.

On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas trouvé, c’est certain ! Coralie Jarguel, mère d’un enfant malade d’un cancer rare

En février 2022, un nouveau cas de cancer a été décelé chez un enfant du secteur. Pour ces familles et les militants qui les entourent, cela ne peut plus durer. Dès hier soir, ils étaient nombreux à devenir adhérent de cette nouvelle association.

Le 23 juin prochain, l’association présentera les résultats de la campagne de prélèvements de cheveux effectués sur 100 enfants de l’agglomération de Rouen et du Pays de Bray.

FRANCE 3 – Région Normandie – Lien arcticle ici

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