Dans la jungle des traitements pour le DIPG : guide pour les familles

Dans la jungle des traitements pour le DIPG : guide pour les familles

Les ressources :

Nous recommandons https://dipg.org qui fournit des informations précieuses et aide à trouver les essais pour le DIPG.

https://www.drugs.com/drug_interactions.html nous a également aidé à vérifier la présence des interactions de drogue.

Les essais cliniques :

  • AMXT + DFMO : l’essai du Dr Ziegler combinant DFMO et AMXT1501 n’est actuellement pas disponible pour les adolescents de plus de 12 ans et pesant plus de 40 kg (à MD Hôpital Anderson à Houston).

    Actuellement donné par voie intraveineuse. J’ai entendu dire que le process pour enfants sera disponible dans le second semestre 2022 et géré par le Connect Consortium ; voici le lien vers le process : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT05500508

    Cet essai a été testé sur des animaux, puis sur des adultes et maintenant sur des adolescents. Les résultats du laboratoires montrent qu’il est le plus prometteur mais il n’y a pas encore beaucoup de recul. Voici le mail du coordinateur de l’essai : jren1@mdanderson.org

  • CAR T CELL ; plusieurs essais ont cette cible : Stanford, Seattle, Texas Enfants à Houston. https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04196413  https://www.seattlechildrens.org/research/ . Et celui du Texas Children est dirigé par le Dr Patricia Baxter. Cela peut être une bonne solution. Le fils de Lisa Ward, Jace, a participé à ce process qui a prolongé sa vie pendant longtemps. C’est une mère très engagée envers la cause du DIPG et vous pouvez en savoir plus sur l’histoire de son fils et sa lutte pour contribuer à la recherche.
  • ONC206 + ONC201 :Si la tumeur de votre enfant se situe dans le thalamus, vous pourrez peut-être essayer ONC206 qui est censé rester plus longtemps dans le cerveau et être plus efficace que ONC201, même s’il n’a pas encore fait ses preuves. Vous pouvez envoyer un e-mail à glioma@kispi.Yahoo.ch et ils vous diront comment vous inscrire à l’essai : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT04732065. Le Dr Arnold à Francfort le propose également en dehors de l’essai et en combinaison avec ONC201 (payant) ; son email : assistenz@dr-arnhold.com.
  • ONC201 : Il y a aussi ONC201 qui travaille sur certains enfants depuis de nombreuses années et il est disponible. ONC201 est disponible en France à l’Institut Gustave Roussy. Il a montré une amélioration du traitement des tumeurs situées dans le thalamus, des enfants de plus de 3, 4 ou 5 ans après le diagnostic sont encore en vie. Comme par exemple Anatole (http://tousavecanatole.com).
  • ONC201 et Paxalisib: https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT05009992, traitement également très prometteur, il y a eu des réductions tumorales spectaculaires chez certains enfants. Cela fonctionne mieux lorsque l’enfant est porteur de la mutation PIK3CA car la voie thérapeutique de Paxalisib est PI3K. Voici les mails des personnes qui s’occupent des admissions pour ce process. Rashmi.adhikari@ucsf.edu, Maria.Miranda@ucsf.edu. Pour l’essai, les enfants nouvellement diagnostiqués sont éligibles. Les personnes en rechute ne sont éligibles que si elles n’ont pas encore eu leur deuxième radiothérapie. Ces personnes doivent le faire sur place. Nous n’avions pas été en mesure d’obtenir du Paxalisib auprès de Kazia Thérapeutique, mais peut-être que leur avis a changé.
  • EVEROLIMUS + RIBOCICLIB : si la tumeur de votre enfant est localisée dans le tronc cérébral (bridge ou autre), l’association d’Everolimus et de Ribociclib semble être un bon choix. Il y a des survivants avec ce traitement depuis plusieurs années (il ne fonctionne pas sur tout le monde mais sur certains enfants oui, ils sont stables pendant plus de 3, 4 ou 5 ans) comme cet enfant (https://www.facebook.com/heidi.varns)et celui-ci aussi (https://www.facebook.com/bigmiraclelittlegirl).Notez que la combinaison peut fonctionner mais l’évérolimus seul n’a sauvé aucun enfant. Cela fonctionne mieux si la tumeur est RB+. L’essai est actuellement terminé, il existe en accès compassionnel aux États-Unis. Là-bas, les oncologues américains le prescrivent aux enfants parce que les médicaments sont approuvés par la FDA et le coût est couvert soit par l’assurance, soit directement par les familles. En France, je ne pense pas qu’un oncologue serait prêt à le prescrire mais il peut demander des conseils auprès de spécialistes de l’hôpital de Cincinnati. Ils donneront des indications sur les doses à prescrire ainsi que les démarches à suivre. Voici le lien vers le process : https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT03387020.

Nous avons essayé cette combinaison et elle a réduit la tumeur de notre enfant. Malheureusement la tumeur est devenue résistante au traitement et il n’a plus fonctionné. Peut-être que cela marchera sur votre enfant. Pour Enguerrand, cela lui a permis de retrouver ses facultés physiques et il n’a eu aucun effet secondaire avec ce traitement. Nous pensons que l’absence d’effets secondaires était également dû au fait qu’il prenait de fortes doses de CBD et de THC qui augmentaient la tolérance du corps au médicament et prévenaient les vomissements. Nous avions réussi à l’obtenir avec une ordonnance étrangère (de n’importe quel pays) mais nous avons dû payer pour les médicaments à la pharmacie.

Ce guide explique l’essai, les possibilités de traitements, les effets secondaires et tout ce qu’il y a à savoir sur cette association ; https://www.clinicaltrials.gov/ProvidedDocs/20/NCT03387020/Prot_SAP_000.pdf

et les dosages sont les suivants :

  • Dosage du Ribociclib (Kisqali) : 170mg/m2 pendant 21 jours puis une pause de 7 jours. Chaque cycle dure 28 jours.
  • Dose d’évérolimus (Afinitor) : 1,5 mg/m2 par jour

Le m2 est le BSA de votre enfant, qui figure sur ses documents médicaux ou il peut-être aussi calculé simplement en fonction du poids et de la taille de votre enfant. Pour trouver le dosage de chaque enfant, multipliez les dosages ci-dessous par la BSA de l’enfant. Ces dosages sont du process de Cincinnati.

Les compléments :

Voici la liste des compléments que nous avons commandés sur https://pickvitamin.com et que nous avons reçu en provenance des États-Unis. Il les prennait tous les jours. Ce sont des compléments et les marques recommandées par un centre de recherche spécialisé en DIPG.

  • L’acide pro-butyrique cible les mutations des histones, spécifiquement la mutation H3K27m.
  • La berbérine et le mélange de 17 champignons réduisent la survie des cellules DIPG.
  • DHA et les EPA sont des résolvants. Il a été récemment prouvé par un laboratoire américain DIPG que la nécrose produit une substance qui alimente la tumeur et accélère la rechute. Donc ProDHA ralentit la rechute.
  • La grande camomille combat également les cellules DIPG. Cette découverte a été faite par le Dr Ziegler qui a formulé dans le médicament ACT001 qui est administré aux États-Unis, Australie et Canada.
  • L’extrait de Boswellia réduit l’apport en glucose des cellules cancéreuses du gliome et limite donc leur apport alimentaire.

Site qui parle des meilleurs compléments pour les gliomes :

https://www.glioblastomamultiforme.it/en/

Pour le cannabis, de plus en plus d’informations pointent vers les effets bénéfiques des cannabinoïdes dans les tumeurs cérébrales, avec du CBD, légal, et du THC, toujours illégal en France. De plus en plus d’articles scientifiques se penchent sur le sujet : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/?term=thc+glioma

Certains enfants atteints du DIPG aux USA, et en Nouvelle-Zélande pour les plus médiatisés, ont des résultats impressionnants. La petite Elyse diagnostiquée en 2016 ne vit que grâce au cannabis et autres remèdes naturels.

https://www.facebook.com/SupportingElyse/about/?ref=page_internal

https://supportingelyse.weebly.com

De nouvelles études commencent à mentionner le CBG, qui serait plus intéressant que le THC, donc légal et sans les effets psychotropes. Encore une piste très intéressante. Le Dr Carl Koschmann et le Dr Matt Dun, spécialistes en DIPG, ont fait des recherches qui ont montré sur les cellules DPG in vitro et in Vivo que le cannabis tue les cellules DIPG. Il commence à bien fonctionner lorsque vous êtes à 180 mg/m2/jour de CDB. Le CBD renforce le THC et permet de détendre les muscles, de lutter contre les convulsions et pour soulager les symptômes.

Il y a l’expérimentation du cannabis thérapeutique en France qui permet d’avoir quelques bons traitements médicaux et gratuits.

https://ansm.sante.fr/dossiers-thematiques/cannabis-a-usage-medical/cadre-et-mise-en-oeuvre-de-lexperimentation-du-cannabis-medical

La diète:

Pour le régime, après avoir lu pas mal de choses intéressantes sur ce sujet et testé quelques semaines le régime cétogène, on a arrêté car d’une part c’est assez complexe à mettre en œuvre mais surtout certaines études montrent un possible effet négatif sur certaines tumeurs cérébrales avec une progression multipliée. Dans le doute, on s’est abstenu et on a choisi un régime qui mélange les suivantes différentes approches :

  • le régime à IG bas (index glycémie bas), un nom compliqué qui traduit la simple idée qui consiste à limiter les pics de glycémie induits par la consommation de sucres. Cela ne veut pas dire pas de sucre, les fruits sont une bonne source de glucides, mais pour limiter certains autres, notamment les glucides des pâtes blanches par exemple. https://www.passionnutrition.com/ig-bas-cest-quoi/tableaux-des-ig/

Pas d’aliments industriels, pauvres en nutriments, nocifs pour le système immunitaire, le microbiote et le métabolisme en général. Les preuves scientifiques s’accumulent mais la réglementation prendra des décennies. L’objectif est d’utiliser le plus possible d’aliments bio pour éviter les pesticides et préserver toutes les qualités nutritionnelles des produits. L’objectif de la mise en place de ce régime, déjà bénéfique pour une personne en bonne santé, est encore meilleur pour une personne dont le corps doit puiser dans toutes ses ressources pour lutter contre le cancer.

WARRIOR ENGUERRAND – article in english here

Image source (Pixabay)

Aidons Adame, 8 ans, atteint d’un cancer rare et grave (DIPG)

Aidons Adame, 8 ans, atteint d’un cancer rare et grave (DIPG)

Adame, un enfant de 8 ans domicilié à Uckange (Moselle), est atteint d’une tumeur cérébrale maligne. Un traitement pourrait permettre de lui sauver la vie aux États-Unis.

« Ma vie a basculé ». C’est de cette manière que décrit le moment traversé par Alexandra Lahdaoui lorsque le verdict pour son fils Adame, 8 ans, est tombé.

Le 15 juillet 2022, la mère de famille originaire d’Uckange (Moselle) a appris, à l’issue d’essais cliniques, que son enfant souffrait d’un DIPG (Diffuse Intrinsec Pontine Glioma, ou gliome pontique intrinsèque diffus en français), une tumeur maligne qui se diffuse dans tout le tronc cérébral.

Adame a depuis reçu un traitement à base de radiothérapie et de chimiothérapie. Mais désormais, les regards se tournent vers les États-Unis, où deux solutions s’offrent à eux. Alexandra Lahdaoui revient auprès de Lorraine Actu sur les semaines qui ont suivi la découverte du cancer de son enfant.

« Il n’y avait aucun signe avant-coureur »

Alexandra Lahdaoui explique que « quelques jours avant le diagnostic, il n’y avait aucun signe avant-coureur, il a encore couru un cross très récemment et il était arrivé dans les dix premiers ». Mais tout a changé la veille de la découverte de la tumeur.

Le 13 juillet dans l’après-midi, il était très fatigué et il a voulu faire une sieste, chose qu’il ne fait jamais. Il s’est levé et marchait bizarrement, comme quelqu’un qui avait bu, et son élocution était un peu inhabituelle. Je l’ai emmené à l’hôpital Bel-Air de Thionville. On m’a dit qu’il avait de la fièvre et une angine. Je n’ai pas voulu m’arrêter à ce diagnostic et je suis allée à l’hôpital de Mercy demander des tests neurologiques. On lui a trouvé des anomalies mais rien de très flagrant au début, puis Adame a été transféré à Nancy-Brabois.

C’est à l’issue de ce dernier examen que le verdict est tombé : « On nous a annoncé un cancer pédiatrique très agressif ». Pour situer la gravité de la maladie, « en France, les chances de survie sont de 1 à 2 %. Je suis sa maman, je ne peux pas accepter une chose pareille », ajoute Alexandra Lahdaoui.

Adame a alors dû suivre un traitement fait de radiothérapie et de chimiothérapie. Pendant six semaines, le petit garçon a suivi 30 séances, du 8 août au 20 septembre. « Là, il continue la chimiothérapie », poursuit sa mère.

Pendant ses séances, l’enfant est resté à Nancy. « On a pu faire plein d’activités ensemble. Il fallait faire passer la pilule, Adame pleurait beaucoup du fait de ne pas pouvoir partir en vacances. En plus de l’aspect physique, l’aspect psychologique est très important », ajoute Alexandra Lahdaoui.

Depuis qu’il a achevé la radiothérapie, « il n’a aucun problème neurologique, il court, il nage, il reprend le sport. Tout est bon au niveau de sa vision et il a pu reprendre l’école », rassure l’Uckangeoise.

Pour autant, Adame n’est pas encore tiré d’affaire. « Il va falloir passer un IRM pour voir si la tumeur a régressé ou si elle est toujours stable », souligne sa mère. Cet examen doit survenir « vers fin octobre ou début novembre ».

Alors pourquoi la famille cherche-t-elle une solution aux États-Unis ? « Là-bas, ils proposent des chimiothérapies ciblées pour s’adapter aux différentes situations, ce qui n’est pas le cas en France. Il pourrait même être envisageable d’opérer Adame », précise Alexandra Lahdaoui. Mais pour cela, il faut le résultat de l’IRM.

De plus, le processus s’annonce très coûteux : « Il faudrait compter 200 000 euros minimum pour une opération, ou bien 10 à 15 000 euros par mois pour une chimiothérapie adaptée », selon la mère de famille. Mais cela constituerait, selon elle, la meilleure solution pour « donner un espoir » à son fils. « Il s’agit d’un essai clinique, il n’existe aucun traitement breveté à 100 % », insiste Alexandra Lahdaoui.

Une collecte a ainsi été organisée sur la plateforme CotizUp. Celle-ci a permis de récolter, à ce jour, un peu moins de 25 000 euros.

LORRAINE ACTU – L’article ici

L’histoire d’Enguerrand publiée dans Charlie Téo Fondation

L’histoire d’Enguerrand publiée dans Charlie Téo Fondation

CHARLIE TEO FONDATION publie des témoignages de familles touchées par le cancer du cerveau. Philippe LADOUGNE, fondateur de WARRIOR ENGUERRAND a raconté aussi l’histoire de son fils Enguerrand.

Témoignage (traduit de l’anglais):

« Enguerrand est né le 15 juin 2004 en France. C’était un jeune garçon gentil, intelligent et athlétique avec beaucoup d’énergie. Enguerrand aimait voyager, aller à l’école et être dehors. Son sport préféré était le tennis et il aspirait à devenir un joueur de tennis professionnel. Il aimait beaucoup la star du tennis Rafael Nadal, et il a également remporté ses propres tournois et a été classé dans le sport. Enguerrand avait beaucoup de personnalité et se faisait facilement des amis.

Mais une fatigue inhabituelle s’installe, suivie de vomissements, d’une perte de force de la main gauche et de troubles de l’équilibre. Nous avons donc demandé un scanner cérébral en juillet 2017. À peine 5 semaines après son 13e anniversaire, Enguerrand a reçu un diagnostic de gliome pontique intrinsèque diffus (DIPG). Ce fut un tsunami dans la famille.

Après son diagnostic, nous sommes partis en vacances au Bassin d’Arcachon et nous avons continué à beaucoup voyager en veillant à passer du temps avec lui car le temps nous manquait. Nous savions qu’il nous restait six à neuf mois avec lui.

A notre retour, Enguerrand a eu une radiothérapie et une chimiothérapie qui lui ont été très dures. Le voir passer par là était déchirant. Enguerrand s’est battu longuement et durement et n’a jamais abandonné. Pendant 11 mois, il a profité au maximum de tous les jours, et a continué à faire ce qu’il aimait aussi longtemps qu’il le pouvait. Enguerrand apportait de la joie à tout le monde autour de lui et se plaignait rarement.

Malheureusement, le 9 juillet 2018, 24 jours seulement après son 14e anniversaire, notre précieux Enguerrand a gagné ses ailes.

Notre fils s’est battu comme un guerrier, acceptant tous les traitements, endurant tout ce qu’on lui injectait dans son corps et ce qu’il était humainement possible d’endurer, mais toujours avec le sourire, même jusqu’au bout. Nous n’oublierons jamais Enguerrand, son combat et l’excitation qu’il a donné à la vie. »

CHARLIE TEO FONDATION – (site en anglais)   ici

S’inquiétant d’un nombre important de cancers à Halluin, le maire interpelle l’ARS

S’inquiétant d’un nombre important de cancers à Halluin, le maire interpelle l’ARS

Le maire d’Halluin, Jean-Claude DESTAILLEUR, s’inquiète du nombre de cas de cancers dans sa commune. Il a demandé des analyses à l’Agence régionale de santé (ARS) pour savoir si ses craintes sont fondées.

Le nombre de cas de cancers inquiète à Halluin (Nord). Une cinquantaine de personnes seraient ainsi atteintes d’un cancer dans la commune. D’après Jean-Claude DESTAILLEUR, le maire de cette commune de 20 000 habitants située au nord de Lille, il s’agit notamment de « personnes jeunes, parfois des jeunes filles », rapporte BFM Grand Lille. Un gastro-entérologue, cité par l’élu, aurait quant à lui constaté « un nombre anormalement élevé de cancers » parmi ses patients de Neuville, Roncq et Halluin.

Le maire a donc contacté l’Agence régionale de santé (ARS) afin qu’une étude épidémiologique soit menée et qu’un registre des cancers soit ouvert. Car, concède-t-il à nos confrères : « C’est simplement un ressenti que nous avons, il nous faut un outil statistique fiable ».

L’élu souhaite des analyses de lait maternel

Si ses craintes se confirment, Jean-Claude DESTAILLEUR réclamera « de véritables investigations pour voir l’origine » de ces cancers. Il souhaiterait aussi que soient réalisées des analyses de lait maternel.

Interrogé par BFM Lille, le maire se pose « certaines questions » sur les conséquences de la présence de sites industriels polluants sur le territoire de sa commune. Sans « porter aucune accusation sur aucune structure », assure-t-il.

OUEST-FRANCE – l’article  ici

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Nouvel espoir dans la lutte contre le cancer : un virus génétiquement modifié permet d’augmenter l’espérance de vie des enfants atteints de tumeurs cérébrales

Nouvel espoir dans la lutte contre le cancer : un virus génétiquement modifié permet d’augmenter l’espérance de vie des enfants atteints de tumeurs cérébrales

Chaque année en Europe, plus de 35 000 nouveaux cas de cancers pédiatriques sont diagnostiqués et 6 000 enfants en meurent. L’avancée réalisée par des chercheurs espagnols concerne le gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC). En France, près de 50 enfants sont concernés chaque année, autant de filles que de garçons, faisant du GITC une tumeur rare.

La découverte d’un virus du rhume génétiquement modifié permettant de tuer les cellules cancéreuses redonne l’espoir dans le traitement de la tumeur cérébrale infantile la plus meurtrière appelée le gliome infiltrant du tronc cérébral. Il s’agit d’un cancer très agressif qui touche les enfants et les adolescents, et dont la moitié des malades ne survit pas plus d’un an. L’enjeu est énorme car il n’existe pas pour l’instant de traitement efficace.

Le taux de survie n’augmente pas depuis plus de 15 ans face à ce type de cancer. La communauté médicale comme les parents concernés ne cessent d’alerter les autorités sur la nécessité de développer davantage la recherche pour améliorer les traitements et augmenter surtout l’espérance de vie des enfants touchés.

Le gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC) est une tumeur cérébrale située sous le cerveau, au-dessus du bulbe rachidien. Il s’agit d’une zone profonde et fragile liée à des fonctions vitales telles que l’équilibre, la respiration, le contrôle de la vessie, la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Cette région est également traversée par les nerfs liés à la vision, l’audition, la parole, la déglutition et le mouvement.

Dans un article publié ce 30 juin dans la revue The New England Journal Of Medicine, des chercheurs révèlent que l’utilisation la virothérapie, associé à une radiothérapie chez les enfants atteints d’un gliome infiltrant du tronc cérébral a entraîné des modifications de l’activité des lymphocytes et une réduction ou une stabilisation de la taille de la tumeur chez des patients.

Le processus est basé sur la virothérapie antitumorale et dans ce cas précis, la modification des adénovirus spécifiques aux voies respiratoires, ceux-là mêmes qui rendent cancéreuses les tumeurs dans le cadre d’un cancer du gliome infiltrant du tronc cérébral.

La virothérapie est une stratégie thérapeutique consistant à utiliser un virus, dans le cas présent, un adénovirus, qui, une fois reprogrammé par les moyens de la génétique peut éliminer des cellules ou tissus d’un organisme ou reprogrammer certaines cellules dysfonctionnantes. Non seulement les cellules sont tuées par le virus, mais les déchets cellulaires qui en résultent stimulent le système immunitaire contre la tumeur.

Et c’est exactement ce que les chercheurs ont découvert.

« Nos résultats sont prometteurs car ils montrent que la virothérapie  peut être une voie de traitement supplémentaire pour cette maladie totalement dépourvue de thérapies efficaces », déclare Jaime Gállego, neurologue à la clinique universitaire de Navarre, coordinateur du domaine des tumeurs cérébrales et co-auteur de ce travail publié dans New England Journal of Medicine, une revue qui fait autorité et dont les publications sont vérifiées et validées par des pairs.

Dans un essai clinique mené auprès de 12 patients âgés de 3 à 18 ans, le virus modifié utilisé, un oncovirus, s’est donc révélé sans danger pour les enfants, sans effet secondaire grave et bien toléré par les patients.

Appliqué avec la radiothérapie, le virus a réussi à augmenter la survie moyenne des participants, passant de 12 mois à 17,8 mois. Deux des enfants participants à cette étude sont toujours en vie, trois ans après la détection de la tumeur.

« Cela peut sembler peu de progrès, peu de temps gagné sur la maladie mais c’est un pas en avant décisif », déclare Jaime Gállego, neurologue à la clinique universitaire de Navarre, coordinateur du domaine des tumeurs cérébrales et co-auteur de cette étude, dont les conclusions sont publiées dans la revue scientifique.

Et d’ajouter en conclusion : « Nos résultats sont encourageants car ils montrent que la virothérapie, un type d’immunothérapie, peut être une voie de traitement de plus pour cette maladie totalement dépourvue de thérapies efficaces ».

L’INDÉPENDANT – Martial Mehr – l’article ici

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Tennis – D’une victoire sur le cancer aux quarts du Queen’s, la belle histoire de Ryan Peniston 

Tennis – D’une victoire sur le cancer aux quarts du Queen’s, la belle histoire de Ryan Peniston 

Le Britannique, 180e mondial, Ryan Peniston est la révélation du tournoi ATP 500 du Queen’s, en Grande-Bretagne. Le joueur de 26 ans a notamment battu Casper Ruud, 5e mondial, au premier tour. Atteint d’un cancer plus jeune, il savoure cette semaine enchantée.

Il n’est connu que des très mordus de tennis mais Ryan Peniston est en train de se faire un nom outre-Manche. Le Britannique vit une semaine enchantée au tournoi ATP 500 du Queen’s où il s’est qualifié pour les quarts de finale. Une belle revanche pour le joueur de 26 ans, touché par un rhabdomyosarcome, un cancer des tissu mous durant l’enfance. Une épreuve dont il s’est servi pour progresser.

Premier succès ATP contre Ruud

Il ne s’attendait certainement pas à réaliser une semaine pareille. Devant le public londonien, Ryan Peniston a plus que fait honneur à l’invitation donnée par les organisateurs du Queen’s, grâce à sa progression sur le circuit Challenger. Il a remporté son tout premier match sur le circuit principal (le 1er qu’il jouait aussi) ce mardi 14 juin en renversant Casper Ruud deux manches (7-6, 7-6). Une performance majuscule, face au Norvégien cinquième mondial et finaliste de Roland-Garros, bien que ce dernier soit bien plus à l’aise sur terre battue.

« Je vais fêter ce grand succès avec toute mon équipe et profiter au maximum de ce moment unique, mais je sais que j’ai l’obligation en tant que joueur de penser au match d’après », a-t-il déclaré, ému. Et il a confirmé deux jours plus tard en s’imposant contre l’Argentin Francico Cerundolo, pas vraiment spécialiste du gazon non plus. Il a également appris qu’il était invité pour Wimbledon. De quoi rajouter un peu plus de bonheur à sa semaine.

Le cancer, son premier adversaire

Ryan Peniston n’a pas eu une enfance facile. Le Britannique a été touché par un rhabdomyosarcome, un cancer des tissus mous, alors qu’il n’avait qu’un an. S’il n’a aucun souvenir précis de cette période, il sait à quel point celle-ci a affecté sa famille. Bien qu’il soit aujourd’hui totalement guéri, cette épreuve difficile, dont il a pris conscience a impacté ses premières années de vie. « Je ne me souviens de rien quand j’étais plus jeune et même quand j’étais enfant, je ne connaissais pas vraiment la situation. Ce n’est qu’au cours des 10 dernières années que je me suis intéressé davantage à la question et que j’ai demandé à mes parents de me le dire », a confié Peniston à l’ATP après son premier tour.

Cette maladie a eu quelques conséquences sur son physique : « La chimiothérapie a affecté ma croissance. J’étais vraiment petit jusqu’à l’âge de 14 ou 15 ans. J’étais presque plus petit que mes amis. De ce point de vue, cela m’a presque aidé en termes de tennis parce que j’ai pu travailler sur certaines compétences que les autres joueurs ne travaillaient pas. » Et elle a également façonné son jeu, taillé pour performer sur gazon : « Mes mouvements, l’utilisation de mes mains et mes tactiques, par exemple. Finalement, cela m’a beaucoup aidé et quand j’ai commencé à grandir un peu, j’ai pu apprécier le fait d’être petit quand j’étais plus jeune. Mais l’aspect le plus important à long terme a été ma mentalité. »

« Ma petite taille m’a renforcé mentalement et tactiquement »

Ryan Peniston n’a effectué ses débuts professionnels qu’en 2018. Depuis il progresse de façon linaire sans brûler les étapes. Avec application et concentration. « Depuis mes débuts, je m’efforce de profiter de chaque instant car pour moi, pouvoir me consacrer au tennis c’est comme un rêve devenu réalité. Aujourd’hui, c’était indescriptible, voir toutes ces personnes me soutenir. J’ai toujours eu cette vision en tête que je pouvais le faire et c’est ce qui m’a poussé après avoir subi des défaites et des déceptions. J’ai été capable de gérer des émotions très fortes pendant le jeu. »

Ryan Peniston a été invité par les organisateurs du tournoi de Wimbledon.

Le Britannique aujourd’hui installé dans le top 200 mondial a dû batailler pour se faire une place au très haut niveau. Sa petite taille due à la chimiothérapie ne lui a pas permis d’avoir de résultats significatifs à l’adolescence. Elle l’a également privé du soutien de la part de la LTA (la fédération britannique), ce qui l’a conduit à partir aux États-Unis pour se parfaire dans le système universitaire américain. Ryan Peniston a connu une poussée de croissance après ses 16 ans pour atteindre aujourd’hui 1 m 83. « Mes rivaux servaient beaucoup plus fort que moi et m’ont dominé pendant des années. Mais cela m’a beaucoup aidé à long terme, en renforçant mon mental, ainsi que d’autres armes dans mon jeu, comme la mobilité et la main pour faire des changements de hauteur et de vitesse, ainsi qu’une intelligence tactique très élevée », a t-il détaillé à l’ATP.

 « Les moments difficiles m’aident à tout relativiser »

Ryan Peniston a pris conscience de ses défauts pour en faire des qualités. Signe d’une intelligence au-dessus de la moyenne. Le Britannique, très performant sur gazon, s’appuie sur son histoire personnelle pour se donner de la force : « Je suis certain que mes parents ne voulaient pas vraiment parler de cette période de leur vie, car cela a dû être très difficile pour eux, comme pour tout le monde autour de moi. Mais cela me donne beaucoup de force quand j’y repense. » Le gaucher livre un message d’espoir pour les autres familles touchées par des moments difficiles : « Je pense que tous les autres enfants ou familles qui traversent une période aussi difficile, s’ils peuvent avoir un aperçu d’espoir ou voir ce qui est possible, ce serait formidable. »

Aujourd’hui, Ryan Peniston connaît enfin la réussite sur le plan tennistique. « Quand j’ai une mauvaise journée ou un problème quelconque, je pense que j’étais très près de mourir il y a 25 ans et que tout ce que je vis est un vrai cadeau. J’essaie de m’amuser et de me détendre, quelle que soit la situation à laquelle je suis confronté, car être conscient de l’odyssée que j’ai vécue enfant m’aide à tout relativiser dans la vie. »

Justement, le Britannique de 26 ans devrait avoir l’occasion de s’amuser dans 15 jours au All England Club devant le public londonien où il espère créer la surprise pour son premier Wimbledon.

OUEST FRANCE – l’article ici

Source image : Pixabay