Warrior Enguerrand ou le combat d’une vie

Warrior Enguerrand ou le combat d’une vie

Une fatigue excessive, des vomissements, des maux de tête, un engourdissement des membres, des troubles de l’équilibre… des symptômes qui se renouvellent et s’additionnent chez un enfant pourtant sportif et plein de vie, au point d’aller rechercher l’avis d’un spécialiste. Et la nouvelle tombe après le premier scanner crânien. Une tache blanche apparait à l’écran. L’équipe médicale se consulte en urgence. Les parents sont réunis dans une petite salle à part pour recevoir le diagnostic : “Il va falloir être fort. Votre fils est atteint d’un gliome du tronc cérébral. Il s’agit d’un cancer inopérable et incurable. Votre enfant est malheureusement condamné.”

Tel est le drame qu’ont dû affronter en juin 2017, Enguerrand et toute sa famille. De cette même maladie, Silas est aujourd’hui atteint comme une centaine d’enfants chaque année en France et des milliers dans le monde, quoique tous les porteurs n’aient pas nécessairement la possibilité de la diagnostiquer.

Le gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC) est une tumeur maligne particulièrement agressive qui se développe dans une zone du tronc cérébral appelé pont. Elle se développe à partir des cellules gliales constituant les tissus de soutien et l’environnement des neurones. Les gliomes représentent environ 45% de toutes les tumeurs cérébrales, et les gliomes du tronc cérébral représentent entre 15% et 20% de toutes les tumeurs cérébrales pédiatriques.

De fait, cette pathologie cancéreuse concerne essentiellement les enfants de 3 à 10 ans, et représente 75 % des cancers du cerveau rencontrés chez les patients de moins de 20 ans. Il n’y a pas de stadification de référence des gliomes infiltrants du tronc cérébral, et on classifie davantage ces tumeurs au regard de leur grade, de leur localisation et de leur apparence. Habituellement, les gliomes sont destumeurs de haut grade, qui sedéveloppent rapidementet sepropagentdans le reste du système nerveux central.

A cette annonce, tous les plans de vie changent. Après des vacances de respiration, la maman d’Enguerrand a arrêté de travailler et son papa s’est mis à mi-temps, tous deux concentrés sur les soins et l’accompagnement de la fratrie dans l’épreuve. Après de nombreuses séances de radiothérapie et chimiothérapie, jusqu’à 3 fois la dose adulte, Enguerrand, malgré son immense courage qui fit de lui ce “warrior” que Philippe, son père, dépeint, finit par s’eteindre le 9 juillet 2018, un an après diagnostic. Il avait 14 ans.

Retrouver du sens en action

Comment se remettre d’une telle tragédie ? Il faut pourtant tenir le coup pour les autres. Financièrement, il faut retrouver un emploi bien que la tête n’y soit pas. Et la famille, est-ce que tout le monde va bien ?

Le deuil est loin d’être simple, si tant est qu’il se fasse un jour. Lors d’une nouvelle nuit d’insomnie, Philippe s’est décidé ; il va créer une association, pour que son fils continue à exister dans son combat, pour favoriser la recherche contre cette maladie et aider les familles qui en sont victimes. Warrior Enguerrand est née en février 2019. « J’ai aujourd’hui une obsession : tuer cette maladie pour qu’elle ne tue plus d’autres enfants ».

Cela fait 7 ans que le drame s’est produit. Philippe est devenu depuis collaborateur MGEN, Responsable Mutualiste de la Fonction Publique Hospitalière Hauts de France- Normandie et il adore son métier. Ses autres enfants ont grandi, apprennent à vivre avec ce chagrin profond tout en construisant formidablement leur vie. Sa femme le complète dans cette activité associative qui leur tient à cœur, d’autant qu’ils bougent peu à peu les lignes, en ayant notamment su s’entourer et mobiliser autour de la cause. Plus qu’honorer sa mémoire, ce projet donne un sens à la mort d’Enguerrand en concourant à offrir des perspectives et du soutien à toutes celles et ceux qui subissent la situation.

L’association s’attache à…

  • Sensibiliser l’opinion publique sur le Gliome
  • Lever des fonds pour financer les circuits courts de recherche
  • Accompagner et soutenir financièrement les familles victimes

Mais l’action de Philippe va au-delà encore. En agissant auprès de chercheurs, de familles, il a aujourd’hui constitué une base unique de données sur la maladie et opère une véritable veille mondiale autour des traitements et vaccins susceptibles d’être testés. Il promeut le sujet auprès d’élus locaux, de députés, de sénateurs pour activer l’opinion sur le sujet dont le manque de portée commerciale peut parfois dissuader les efforts de recherche. Le 11 décembre, il soutenait d’ailleurs le projet de loi porté par la députée Marie Recalde visant à mettre en place un programme de soutien à l’innovation thérapeutique contre les cancers, les maladies rares et les maladies orphelines de l’enfant.

En cette fin d’année, vous pouvez faire un geste et financer directement la recherche sur les cancers infantiles en soutenant l’association Warrior Enguerrand et Philippe dans son action.

Répondez à l’appel de Silas

Silas et Graziella ont besoin de vos encouragements et de votre bienveillance, plus que jamais dans cette dernière ligne droite insoutenable. Montrons-leur que nous sommes nombreux à penser à eux et témoignons-leur notre soutien. Lien.

 

VYV Solidaires  – l’article ici

Concert au profit de Warrior Enguerrand le 10 octobre 2025

Concert au profit de Warrior Enguerrand le 10 octobre 2025

L’Harmonie Agache s’associe à l’association Warrior Enguerrand qui soutient les familles touchées par le cancer cérébral appelé Gliome Infiltrant du Tronc Cérébral, une maladie qui touches les enfants.
L’association Warrior-Enguerrand est une association qui lutte contre les cancers pédiatriques. En 2017, Enguerrand, un jeune de 13 ans, est décédé l’année suivante à la suite d’un cancer cérébral appelé gliome infiltrant du tronc cérébral (GITC). L’association a été créée suite au décès d’Enguerrand pour soutenir les familles touchées par cette maladie dévastatrice. Le terme « warrior » a été utilisé pour marquer le combat d’Enguerrand face aux traitements, comme un guerrier.

La mission de l’association est de sensibiliser le public, de financer la recherche innovante et de fournir des ressources essentielles aux enfants et à leurs proches.

« Une évidence de participer »

« Participer à une action de solidarité envers Warrior-Enguerrand a été pour nous une évidence lorsque l’association nous a sollicités l’an dernier au cours d’un concert que nous avions présenté à Pérenchies avec les polyphonies corses », explique Rudy Platteeuw. Le sous-directeur de l’Harmonie poursuit : « Nous avons été sensibilisés par l’histoire tragique du jeune garçon et l’action menée auprès des enfants et des familles ».

L’orchestre d’Harmonie Agache s’associe donc à l’action de Warrior-Enguerrand lors d’un concert le vendredi 10 octobre à 20 h au complexe de l’Horloge au 7 rue des Platanes à Pérenchies. L’entrée est de 12€.

 LA VOIX DU NORD  – l’article ici

Photo Canva

Gliome pédiatrique : un essai clinique américain pourrait changer la donne

Gliome pédiatrique : un essai clinique américain pourrait changer la donne

Enfin une avancée et un nouvel espoir de venir à bout du gliome infiltrant du tronc cérébral ou DIPG chez les enfants.

L’essai clinique de phase 1/2a, nommé ReSPECT-PBC, sera financé par une subvention de 3 millions de dollars du Département de l’administration de Donald Trump!.

L’étude recrutera, cet été, des enfants âgés de 6 à 21 ans, avec une considération pour les patients jusqu’à 25 ans, au cas par cas. 

L’essai suivra une conception en deux parties. La phase 1a/b recrutera environ 24 patients pour établir la dose maximale tolérée, tandis que la phase 2a inclura environ 32 patients pour évaluer l’efficacité.

Pour en savoir plus, l’article INVESTING ici

Les recrutements se feront ici
ou cliquez sur le lien ci-dessous :
https://www.respect-trials.com/pediatric-brain-cancer/

WARRIOR ENGUERRAND

Essai clinique d’un vaccin anticancéreux ciblant le DIPG

Essai clinique d’un vaccin anticancéreux ciblant le DIPG

Après deux vaccins pour le Gliome Infiltrant du Tronc Cérébral aus USA, voici le troisième en cours d’essai au Canada cette fois ci.

Le projet, «Études biologiques corrélatives visant à améliorer les résultats actuels du gliome infiltrant du tronc cérébral (Gitc/dipg) et des tumeurs cérébrales à haut risque grâce à un vaccin anticancéreux à base de néoantigènes en essai clinique » vise à promouvoir une nouvelle approche d’immunothérapie pour certains des cancers du cerveau infantiles les plus agressifs.

Le DIPG est une tumeur cérébrale pédiatrique dévastatrice : moins de 10 % des enfants survivent deux ans après le diagnostic. À mesure que le DIPG progresse, il affecte gravement les fonctions cérébrales essentielles, rendant la vue, la marche et même la respiration de plus en plus difficiles pour les enfants.

Les options thérapeutiques actuelles, notamment la radiothérapie et la chimiothérapie, n’offrent qu’un bénéfice temporaire ou limité, et les taux de survie sont restés globalement inchangés depuis des décennies, malgré les avancées majeures de la recherche sur le cancer.

Pour répondre à ce besoin urgent, l’équipe du Dr Narendran et du Dr Sipila étudie un nouveau vaccin anticancéreux conçu pour entraîner le système immunitaire du patient à reconnaître et à éliminer les cellules tumorales. Leurs recherches visent à valider l’innocuité, l’activité et les applications cliniques potentielles de cette immunothérapie à base de néoantigènes. En fournissant des informations biologiques cruciales sur l’efficacité du vaccin, le projet vise à accélérer le développement de nouvelles options thérapeutiques prometteuses pour les enfants atteints de DIPG et d’autres tumeurs cérébrales à haut risque.

Le Dr Narendran explique : « Chaque avancée dans la recherche sur le DIPG est porteuse d’espoir pour l’ensemble de la communauté des personnes atteintes de cancer du cerveau. En découvrant de nouveaux traitements efficaces, nous souhaitons prouver que même les défis humains les plus difficiles peuvent être surmontés grâce à la compassion, la collaboration et l’innovation. Les progrès réalisés aujourd’hui ouvrent la voie aux traitements de demain, où aucun enfant ne sera fauché par un cancer du cerveau. »

Ce travail révolutionnaire représente une étape importante vers l’amélioration des chances de survie et un regain d’espoir pour les familles touchées par ces diagnostics mortels.

THE GLOBE AND MAIL – l’article ici

L’avapritinib est prometteur dans le traitement des gliomes

L’avapritinib est prometteur dans le traitement des gliomes

Le gliome de haut grade, une forme agressive de cancer du cerveau pédiatrique et adulte, est difficile à traiter compte tenu de l’emplacement tumoral, de l’incidence de la récidive et de la difficulté pour que les médicaments traversent la barrière hémato-encéphalique.

Des chercheurs de l’Université du Michigan, du Dana Farber Cancer Institute et de l’Université médicale de Vienne ont créé une équipe collaborative pour découvrir une nouvelle avenue potentielle pour résoudre cette maladie.

Une étude, publiée dans Cellule cancéreuse montre que les cellules tumorales de gliome de haut grade hébergeant des altérations d’ADN dans le gène Pdgfra a répondu au médicament Avapritinib, qui est déjà approuvé par la United States Food and Drug Administration pour traiter les tumeurs stromales gastro-intestinales avec une mutation PDGFRA Exon 18 ainsi que la mastocytose systémique bien avancée et la mastocytose systémique indolente.

 » Nous étions ravis de voir que l’avapritinib a essentiellement éteint la signalisation PDGFRA dans les tumeurs cérébrales de souris »

Carl Koschmann, MD, Chadtough Vainage Professeur de recherche de recherche Dipg et directeur scientifique clinique du Chad Carr Pediatric Brain Tumor Center du CS Mott Children’s Hospital

Mis à part la chirurgie et les radiations, il n’y a pas de médicaments efficaces pour traiter les gliomes de haut grade, en particulier lors de la récidive. Koschmann et ses collaborateurs ont ciblé Pdgfraqui est l’un des gènes les plus couramment mutés, comme une percée potentielle pour découvrir de nouvelles thérapies médicamenteuses.

« Nous faisions des écrans avec de nombreux médicaments disponibles dans le commerce qui inhibent Pdgfra. Nous avons trouvé l’avapritinib comme l’inhibiteur le plus fort et le plus ciblé qui cible Pdgfra modifications « , a déclaré Koschmann.

Avec des collègues des laboratoires de Mariella Filbin MD, PhD (Dana Farber Cancer Institute) et Johannes Gojo (Université médicale de Vienne) qui enquêtaient sur l’efficacité des inhibiteurs de PDGFRA, Koschmann et son équipe étaient ravis de voir qu’Avapritinib traverse la barrière du cerveau sanguin, un obstacle normalement élevé à des médicaments.

« Lorsque nous avons donné à des souris le médicament et montré qu’il atteignit le cerveau, nous savions que nous étions sur quelque chose », a expliqué Kallen Schwark, un MD / Ph.D. étudiant et l’un des principaux auteurs de l’étude.

L’équipe a pu traiter certains patients atteints de gliome de haut grade grâce à un programme d’accès élargi établi par Blueprint, tandis qu’un essai clinique n’était pas encore disponible.

« Dans plusieurs institutions internationales, nous avons traité les huit premiers patients avec un gliome de haut grade avec de l’avapritinib », a expliqué Koschmann.

« Les patients ont bien toléré le médicament et chez trois des huit patients, nous avons pu voir leurs tumeurs rétrécir. »

Ces premières données et données précliniques ont aidé à fournir la base pour inclure le gliome pédiatrique de haut grade dans un essai de tumeur solide pédiatrique de phase I, qui a récemment terminé l’accumulation et pour laquelle une analyse est en cours.

« Nous avons très peu d’exemples de médicaments entrant dans des tumeurs cérébrales comme celle-ci et de la fermeture des voies oncogéniques clés. Ces résultats soutiennent de nombreux efforts continus pour s’appuyer sur le succès de l’Avapritinib et d’autres inhibiteurs de petites molécules pénétrant le cerveau », a poursuivi Koschmann.

Les gliomes de haute qualité sont très agressifs, avec un pronostic de moins de deux ans et des options de traitement limitées. Bien que ce travail soit préliminaire, Koschmann espère que l’avapritinib pourrait être un outil supplémentaire pour aider les patients.

« Nous savons qu’un seul médicament ne sera pas suffisant pour cette maladie », a-t-il déclaré.

« La façon de faire de véritables progrès sera de combiner de nombreux types de modalités différents, comme la combinaison de médicaments qui sont des voies cibles activées par le premier médicament. Nous avons déjà une histoire de suivi sur le ciblage de l’Avapritinib avec des inhibiteurs de la kinase MAP qui nous passionnent tout aussi. »

MA CLINIQUE – l’article ici

Image Pixabay