Des parents alertent sur le cancer pédiatrique « On n’a pas vu certains symptômes »

Des parents alertent sur le cancer pédiatrique « On n’a pas vu certains symptômes »

Comme une cinquantaine d’enfants chaque année, Joy, trois ans et demi, est touchée par une forme particulièrement virulente de tumeur cérébrale, un gliome infiltrant du tronc cérébral. Elle est hospitalisée au CHU de Caen (Calvados). Pour ses parents, Morgan Casamayor et Marie Bermond, il faut prévenir du développement de ce type de maladie en prenant garde des symptômes. 

Pour Morgan Casamayor et Marie Bermond, la nouvelle a été extrêmement difficile à encaisser. Le vendredi 11 août 2023, ils apprennent au CHU de Caen (Calvados) que leur fille Joy, âgée de trois ans et demi, est atteinte d’un gliome infiltrant du tronc cérébral. Cette tumeur particulièrement rare touche environ cinquante enfants chaque année en France.

« Il y a quatre grades de virulence de la tumeur, explique Marie Bermond. Une biopsie a été réalisée le lundi 14 août, et on attend les résultats pour connaître à quel niveau se situe Joy. » Malgré l’incertitude, les deux parents restent combatifs, et veulent alerter sur la nécessité de surveiller les symptômes de cette maladie.

« Il faut prendre en charge cette maladie le plus tôt possible »

« On est des parents très présents et à l’écoute, et pourtant, on est passé à côté de certains symptômes », confie Morgan. Depuis quelques jours, leur fille souffrait de légères difficultés d’élocution. « C’est quand elle a commencé à avoir des difficultés de motricité, et une légère paralysie faciale qu’on a décidé de l’emmener chez le pédiatre, explique Marie. Si nous témoignons, c’est d’abord pour prévenir les autres parents, ce genre de maladie évolue très vite et il faut la prendre en charge le plus tôt possible. »

Si les chances de rémission sont très faibles pour ce genre de maladie, le couple ne perd pas espoir. « Joy est très bien prise en charge, à la fois au CHU de Caen et par le Dr Jacques Grill, du centre Gustave-Roussy à Paris », témoigne Morgan.

Spécialisé dans le traitement et la recherche sur les maladies infantiles, le centre parisien effectue en effet des travaux sur un traitement ciblé médicamenteux pour enrayer le développement du gliome. « Joy a immédiatement intégré le programme Biomède 2. On a espoir que ça fonctionne. » Au-delà de ces essais, le traitement habituel pour tenter de limiter la propagation du gliome est la radiothérapie, puisqu’une intervention chirurgicale est la plupart du temps impossible.

 Un appel pour la recherche sur les maladies infantiles

« Notre volonté est aussi d’appeler à aider la recherche, dit Morgan. Ils font un travail extraordinaire, et grâce à eux les perspectives s’améliorent pour ce type de maladie. » Le centre Gustave-Roussy est en effet le seul hôpital français avec une équipe de recherche labellisée par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

 « C’est parce qu’il existe ce genre de programme que Joy peut être suivie par des spécialistes, et qu’on garde la tête haute, complète Marie. Le Dr Jacques Grill nous a expliqué qu’il y a quelques années, ils ne faisaient même plus de biopsie pour ce type de cancer. Ils estimaient simplement que l’espérance de vie de trois mois à un an. Aujourd’hui, il y a plus d’espoir. » Les parents s’accrochent aujourd’hui aux résultats des analyses avant de se tourner vers d’autres protocoles, y compris à l’étranger.

OUEST FRANCE  – l’article ici

Photo : Pixabay

 

 

Paul, 9 ans, est atteint d’un cancer : « La tumeur continue de grossir »

Paul, 9 ans, est atteint d’un cancer : « La tumeur continue de grossir »

Paul Coupé, un jeune habitant d’Erbrée, est atteint d’une tumeur cérébrale, un gliome de haut grade. Cette grave maladie découverte en 2022 a été un bouleversement pour la famille.

« On n’a jamais soufflé depuis le 25 novembre… » Assise sur la table à manger de sa maison à Erbrée (Ille-et-Vilaine), Emilie regarde ses mains. Elles sont parfois tremblantes. Une autre fois, elle les touche nerveusement. Pendant près d’une heure, la mère de famille nous a livré l’histoire de Paul, son fils âgé de 9 ans. Un récit où se mêlent les émotions et le courage de toute une famille face au le cancer. Un témoignage poignant pour faire connaître aussi cette maladie.

Une vie chamboulée fin 2022

« Tout allait très bien pour Paul », commence d’emblée Emilie. Paul est l’ainé des trois garçons de cette famille installée à Erbrée depuis quelques années. Une vie normale jusqu’à la nuit du 25 novembre 2022. « Tout a basculé, sans signe avant-coureur », enchaîne Emilie. Cette nuit-là, Paul fait un malaise, un peu avant 2 h du matin. Emilie le retrouve assis au milieu de l’escalier, les pieds dans le vomi.

Dans un premier temps, la mère de famille ne s’inquiète pas, mais au moment où le jeune garçon relève la tête, Emilie panique. « Il avait des symptômes de type AVC avec la bouche de travers et pincée. On voyait dans son regard que ça n’allait pas du tout », se rappelle cette aide-soignante.

Plus inquiétant encore, Paul n’a aucune réaction quand sa maman et son papa, Antoine, lui serrent la main pour tenter d’avoir une réaction. « On a rapidement appelé les pompiers », poursuit Emilie. Le Smur se rend également sur place.

 « En peu de temps, les deux lésions avaient grossi »

Paul est transféré à l’hôpital sud du CHU de Rennes. À 4 h, il passe une IRM.

On nous prend à part et on nous dit qu’il y a deux lésions sur l’image et qu’ils ne savent pas encore ce que c’est. On nous dit de surveiller. On avait une autre imagerie un mois plus tard.

La famille repart en espérant que cet épisode ne se reproduise pas. Mais quelques jours plus tard, un lundi matin, au réveil, Paul refait un malaise. Les pompiers interviennent et il est transporté de nouveau à l’hôpital Sud. Là-bas, Paul prend un médicament puis rentre chez lui à Erbrée.

Mais quelques jours plus tard, rebelote. Paul a très mal à la tête et c’est le retour aux urgences. Cette fois-ci, l’imagerie est formelle. « En peu de temps, les deux lésions avaient grossi. Nous n’étions pas du tout rassurés. »

Après d’autres examens et une biopsie le 8 décembre, le diagnostic tombe : il s’agit d’une tumeur cérébrale, un gliome de haut grade. À l’évocation de ses mots, les parents accusent le coup.

Un traitement contraignant

Paul commence les rayons le 5 janvier au Centre Eugène Marquis, un établissement de santé spécialisé en cancérologie à Rennes. « Pour la chimio, c’était sous forme de sirop et à la maison. On lui donnait une heure avant les rayons. » En parallèle, Paul a un traitement à 7h30 et à 19h30.« Ce sont des horaires à respecter sinon il peut faire un malaise », précise la mère de famille.

Autant de « règles » à suivre, mais qui sont contraignantes pour un enfant de 9 ans. « Ces 30 séances de rayons et de chimio se sont bien passées. Je ne sais pas si c’est l’insouciance, mais il n’a jamais rechigné », confie Emilie.

Malgré la fatigue, Paul continue d’aller à l’école le matin. « Il était demandeur pour y être. » Impossible pour le jeune garçon de couper les liens avec ses camarades de classe.

Après les séances sur plusieurs mois et une pause thérapeutique de quatre semaines, Paul a refait une imagerie il y a quelques jours. « La tumeur continue de grossir. Cela a été une grosse descente aux enfers », explique la maman. Le corps médical, lui, confie aux parents n’avoir « pas de solution » dans l’immédiat.

On doit désormais trouver une solution pour retarder l’évolution et gagner du temps.

Emilie et Antoine explorent toutes les pistes pour aider Paul dans son combat contre cette maladie. Ils se sont rapprochés de différents établissements de santé comme Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, l’institut Curie, un centre de recherche et de traitement du cancer, mais aussi des établissements en Allemagne ou encore en Suisse.

 « Pour l’Allemagne, Paul est trop jeune. Pour Gustave Roussy, le gène qui mute sur la tumeur de Paul est tellement rare qu’il n’y a pas d’essai clinique », soupire Emilie.

 « Les enfants sont bienveillants avec lui ». De son côté, Paul va « plutôt bien ». Actuellement en pause thérapeutique, il continue son cursus scolaire à Erbrée. « Il a une classe super. On avait peur notamment avec la perte de cheveux et la cicatrice de l’opération. »

Le CHU remet aux parents une mallette avec des livres qui expliquent la maladie ou encore la perte de cheveux. Une boite à outils ludique qui répond aux questions des enfants. 

« La maitresse a distribué les BD et les enfants sont bienveillants et solidaires avec Paul. Il n’est pas du tout exclu, c’était ma crainte », se réjouit Emilie. Finalement, les liens se sont même renforcés.

 À la rentrée, le jeune garçon se mettra au football avec son petit frère, Nans, âgé de 8 ans.

« On ne parle pas de la mort »

Reste que la maladie est bien présente au quotidien. « Paul sait que c’est une maladie grave et qu’il faut vite la traiter. Il sait qu’on fera tout pour qu’il vive le mieux possible. »

Avec ses autres enfants, Emilie a choisi de parler de cette maladie. « On parle du cancer, mais on ne parle pas de la mort. Je n’y arrive pas. Ce n’est pas possible pour l’instant », confie la maman, épaulée par l’association La Brise, qui accompagne les parents, les enfants et les adolescents atteints de maladie grave et évolutive.

Pour Nans, la situation est très dure. Il est très proche de son frère. Il passe par la colère et la tristesse. Léon, 5 ans, sait que son grand frère est malade, mais à son âge, il n’a pas encore conscience de la gravité de la maladie. « Comme Paul va à peu près bien, il ne comprend pas qu’il est malade. »

Une maladie presque « invisible physiquement » contre laquelle Paul, aidé par ses proches, se bat.

 Un appel à solidarité lancé pour soutenir la famille

Dans leur combat de tous les jours, Paul et sa famille peuvent compter sur un élan de solidarité. Des associations organisent des événements pour soutenir les deux parents.

Samedi 24 juin, à la kermesse de l’école d’Erbrée, un stand était mis en place pour faire un dessin à Paul. D’autres initiatives ont également fleuri ces dernières semaines. De quoi regonfler le moral d’Emilie.  » Cela fait du bien de se sentir soutenus. On ne peut que les remercier « , confie la maman de Paul.

En parallèle, une cagnotte a été lancée par la belle-sœur d’Emilie. En effet, les deux parents font face à des frais importants comme des soins de confort non pris en charge en affection de longue durée (ALD) ainsi que divers frais annexes d’essai thérapeutique.

Elle va aussi permettre de financer les éventuels frais de transport, l’hébergement à proximité de l’hôpital ou encore les repas pris sur place.

Si besoin, la cagnotte servira à compenser une perte de revenus. Emilie, qui travaillait au centre hospitalier de Vitré, est arrêtée depuis le 16 février pour s’occuper de son jeune garçon.

« Je ne suis pas capable de prendre soin des autres alors qu’il y a Paul », confie Emilie.

Enfin, une partie des fonds collectés sera reversée à l’Institut Gustave Roussy dans  » l’espoir de voir la recherche progresser plus rapidement « , mais aussi à la caserne de pompiers d’Erbrée.

Cagnotte en ligne sur Leetchi  « Soutenir Paul – Gliome de haut grade «  .

ACTU.FR – l’article ici

 Photo : LEETCHI cagnote 

 

 

Lille : au lycée Ozanam, une marche solidaire pour notre association

Lille : au lycée Ozanam, une marche solidaire pour notre association

Mardi, au lycée Frédéric-Ozanam, des lycéens ont marché et couru au profit de la recherche contre les cancers pédiatriques, un combat notamment mené à Lille par l’association Warrior Enguerrand, depuis le décès foudroyant d’Enguerrand Ladougne, en 2018.

« Je ne pouvais pas y être, mais je sais que la mobilisation a été très importante. C’est un beau geste, et des milliers d’euros ont pu être récoltés pour la recherche. » Le Lillois Philippe Ladougne, le papa d’Enguerrand, mène un sacré combat avec toute la famille, depuis le décès de son fils le 9 juillet 2018, emporté à 14 ans par un cancer foudroyant. Alors, quand d’autres viennent au soutien de l’association, on souffle : au lycée Ozanam, des Seconde, des Première et des Terminale ont marché et couru mardi, dans les locaux de l’établissement, de 8h30 à 17h, en se relayant. Le midi, ils se sont tous retrouvés pour une photo aérienne de drone, les élèves formant un WE dans la cour.

« On flèche les dons vers Oscar-Lambret, à Lille, et l’Inserm, à Bordeaux, qui travaille sur les cancers du cerveau », explique Philippe, qui ne remerciera jamais assez le professeur d’éducation physique du lycée Ozanam ayant eu cette belle idée. Enguerrand aurait fêté ses 19 ans, durant ce mois de juin.

Pour rappel, chaque année, 500 enfants décèdent d’un cancer en France, soit l’équivalent en France de 20 classes d’écoles. Il manque 15 millions d’euros pour une recherche de qualité et financer des travaux de chercheurs.

LA VOIX DU NORD – l’article  ici

Photo Warrior Enguerrand

LA SATT AQUITAINE INVESTIT 814 K€ DANS LA MATURATION DE 2 NOUVEAUX PROJETS : GSTAT ET N7

LA SATT AQUITAINE INVESTIT 814 K€ DANS LA MATURATION DE 2 NOUVEAUX PROJETS : GSTAT ET N7

La SATT Aquitaine investit 814 000 € dans la maturation de 2 nouveaux projets innovants issus de la recherche publique régionale. L’objectif de la SATT Aquitaine est de maturer ces inventions, du stade de résultat de recherche vers la pré-industrialisation (la preuve de concept), et de les accompagner jusqu’à leur mise sur le marché.

GSTAT, une nouvelle option thérapeutique dans le traitement du gliome infiltrant du tronc cérébral.

Porté par Christophe Grosset, directeur de recherche à Bordeaux Institute of Oncologie (BRIC – université de Bordeaux, Inserm), le projet GSTAT permet d’envisager une nouvelle option thérapeutique dans le traitement d’une tumeur solide incurable chez l’enfant, le gliome infiltrant du tronc cérébral.

L’investissement de  641 000 € de la SATT Aquitaine a pour objectif de formuler et de tester in-vitro et in-vivo le candidat médicament à partir des molécules identifiées au cours des travaux de l’équipe de recherche.

N7, une solution pour lutter contre la consommation illicite de contenus sportifs premium

N7 (prononcé N seven) est une start-up dirigée par Issam Aglan, incubée au sein de Chrysa-link et soutenue par Daniel Négru, enseignant-chercheur au Laboratoire Bordelais de Recherche en informatique (LaBRI – Université de Bordeaux, CNRS, Bordeaux-INP). Adossée à une blockchain, la plateforme N7 propose aux détenteurs de droits et aux diffuseurs sportifs une solution d’accès décentralisée à leurs contenus premium, destinée à lutter contre la consommation illicite tout en permettant un repartage automatique et immédiat des revenus.

Les 173 000 € investis par la SATT Aquitaine ont pour objectif de parvenir à un MVP (Minimum Viable Product) de la plateforme N7 qui puisse être démontré auprès de premiers clients, puis expérimenté et déployé « grandeur nature ».

Chercheur(se)s, votre SATT est à votre écoute…

Tout comme ces deux exemples, les résultats à venir ou passés de vos recherches pourraient être transférés un jour à une entreprise ou faire l’objet d’une création de start-up. Quel que soit votre domaine de recherche (sciences dures ou sciences sociales), n’hésitez pas à nous contacter pour évaluer ensemble son potentiel ! Nous sommes à votre écoute et nous engageons à vous contacter très vite.

AQUITAINE SCIENCE TRANSFERT – l’article  ici

Photo Pixabay