Cancers pédiatriques dans l’Eure : du plomb retrouvé dans les cheveux des enfants

Cancers pédiatriques dans l’Eure : du plomb retrouvé dans les cheveux des enfants

Les cheveux d’une dizaine d’enfants du secteur de Pont de l’Arche (Eure), atteints ou non de cancers, ont été analysés à l’aide de kits financés par l’association des sinistrés de Lubrizol. Sur ce territoire, les familles font face à de nombreux cancers pédiatriques inexpliqués. Les résultats ont été présentés.

Quand on cherche, on trouve ? En tout cas on avance. C’est le sentiments des parents d’enfants malades dans l’Eure. Des familles se battent pour comprendre l’importance des cas de cancers pédiatriques dans le secteur de Pont de l’Arche. On en dénombre 11 depuis 2019.

Des cheveux d’une dizaine d’enfants du secteur, atteints de cancer ou non, ont été prélevés et analysés en mars par un laboratoire indépendant, à l’aide de kits financés par l’association des sinistrés de Lubrizol. Les résultats ont été présentés jeudi 9 juin 2022 en réunion publique à Igoville.

Du plomb et des terres rares retrouvés dans les analyses

« On apprend quand même des choses catastrophiques. 9 enfants sur 11 présentent un taux anormal de plomb. Il y a aussi une pollution aux champs électro magnétiques », indique Simon de Carvalho, président de l’Association des Sinistrés de Lubrizol.

Au vu de la présence de contamination aux terres rares, c’est-à-dire des métaux utilisés pour nos téléphones, les batteries de voitures, associées aux champs électro magnétiques, cela pourrait être nuisible. « Il faut maintenant en connaître les causes », poursuit Simon de Carvalho.

Dans le collimateur, les antennes relais du secteur. La maire d’Igoville, où se tenait la réunion, lutte contre une nouvelle implantation. Les élus de Pont de l’Arche suivent aussi de près ce dossier. Ils ont deux antennes dont une installée dans le collège de leur ville.

« On se réuni régulièrement pour comprendre les avancées de la situation. On a demandé des mesures complémentaires auprès de nos écoles sur ces antennes. On cherche à suivre et comprendre. Ca passera par les pouvoirs publics », explique Ludovic Guiot, conseiller municipal de Pont-de-l’Arche.

« Cancer : la vérité pour nos enfants »

Et pour comprendre, les familles viennent de monter l’association « Cancer : la vérité pour nos enfants ». Le but : ne plus dépendre seulement des recherches menées par les pouvoirs publics.

« L’idée, c’est de récolter des fonds, faire des nouveaux  prélèvements biologiques, de terre, d’air… nos propres prélèvements indépendants », lance Coralie Jarguel, mère d’un enfant malade d’un cancer rare.

On ne lâchera rien tant qu’on n’aura pas trouvé, c’est certain ! Coralie Jarguel, mère d’un enfant malade d’un cancer rare

En février 2022, un nouveau cas de cancer a été décelé chez un enfant du secteur. Pour ces familles et les militants qui les entourent, cela ne peut plus durer. Dès hier soir, ils étaient nombreux à devenir adhérent de cette nouvelle association.

Le 23 juin prochain, l’association présentera les résultats de la campagne de prélèvements de cheveux effectués sur 100 enfants de l’agglomération de Rouen et du Pays de Bray.

FRANCE 3 – Région Normandie – Lien arcticle ici

Source image : Pixabay

Une centaine de cas de cancers du cerveau découverts dans un même lycée des États-Unis

Une centaine de cas de cancers du cerveau découverts dans un même lycée des États-Unis

Plus de 100 anciens élèves et membres du personnel de la Colonia High School du New Jersey aux États-Unis ont développé un type de cancer du cerveau au cours des dernières décennies. La cause ? La possible présence d’une usine d’uranium à proximité de l’établissement scolaire.

Aux États-Unis, le cancer du cerveau est relativement rare, il est détecté chaque année chez un Américain sur 15 000. C’est après ce constat que Al Lupiano, ancien élève aujourd’hui âgé de 50 ans s’est alerté : lui, son épouse et sa sœur – qui ont fréquenté le même lycée – ont développé des formes de cancers du cerveau. « Ma sœur a appris qu’elle avait une tumeur cérébrale primaire. Malheureusement, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un glioblastome de stade 4. Deux heures plus tard, nous avons appris que ma femme avait également une tumeur cérébrale primaire« , raconte-t-il à CBS New York. Si lui est aujourd’hui guéri de sa tumeur cérébrale, sa sœur est décédée début 2022, à l’âge de 44 ans.

Après avoir partagé le diagnostic sur ses réseaux sociaux, Al Lupiano reçoit alors près d’une centaine de messages d’anciens camarades d’école, eux aussi atteints de cancer du cerveau. Et parmi ces cancers, certains ont développé un glioblastome, soit la forme la plus agressive et mortelle de cancer du cerveau : moins de la moitié des patients atteints survivent au-delà d’un an. Des cas de névromes acoustiques, une tumeur bénigne à croissance lente, ont également été découverts.

Une contamination radioactive à l’origine de ces tumeurs ?

La cause de ces contaminations pourrait-elle être environnementale ? La Colonia High School se situe à environ 17km d’un ancien site de développement de bombes nucléaires. Et les craintes grandissent autour du fait que l’uranium puisse avoir contaminé l’eau et le sol de l’école. Une roche radioactive était également présente sur le terrain de l’école pendant trois décennies, avant d’être retirée dans les années 1990. Selon les experts, être exposé à des niveaux élevés de rayonnement et avoir un système immunitaire affaibli constituent un facteur de risque face au cancer du cerveau.

« S’il y a quelque chose ici, le plus vite nous le savons, le mieux c’est, car nous pourrons réagir vite« , a déclaré le maire de la ville, John McCormack à Fox5. Des boîtes ont été placées au sein de l’établissement afin de récolter des échantillons d’air, et d’autres dans le sol, pour éventuellement détecter d’éventuels dépassements des niveaux de radiation.

Les résultats sont attendus dans un mois environ. « Si nous trouvons quelque chose, ce n’est pas le bout du chemin. Ce n’est que le début, conclut Al Lupiano. Et si nous ne trouvons rien, nous devrons continuer à chercher pour nous assurer qu’il n’y a pas de danger et, s’il y en a un, nous devons le supprimer.« 

TOP SANTÉ – l’article  ici

Source image: Pexels.com

 

Des scientifiques australiens pourraient changer la façon dont le cancer des enfants est traité dans une première étude mondiale

Des scientifiques australiens pourraient changer la façon dont le cancer des enfants est traité dans une première étude mondiale

Une première étude mondiale menée par des scientifiques et des cliniciens australiens donne aux enfants atteints d’un cancer à haut risque une meilleure chance de survie.

Les chercheurs ont montré comment des traitements médicamenteux plus personnalisés et mieux ciblés peuvent aider à améliorer les options thérapeutiques et à augmenter les taux de survie grâce à des tests génomiques du cancer de chaque patient.

L’étude historique publiée dans la revue EMBO Molecular Medicine décrit les résultats cliniques de 56 patients qui ont participé au programme Zero Childhood Cancer conçu par des cliniciens du Children’s Cancer Institute et du Sydney Children’s Hospital.

Les scientifiques analysent le cancer de chaque enfant au niveau génomique pour déterminer ce qui stimule la croissance du cancer et comment il peut être le mieux ciblé avant de fournir des recommandations de traitement.

Ka’ili Giteau-Tai est l’histoire du succès d’une première étude mondiale donnant aux enfants atteints d’un cancer à haut risque une chance de se battre.

Le programme a connu un tel succès qu’il sera étendu et accessible à tous les jeunes patients atteints de cancer à travers l’Australie.

Ka’ili Giteau-Tai, la nièce de l’ancienne star de l’union de rugby des Wallabies australiens Matt Giteau fait partie des réussites de l’étude.

Ka’ili, alors âgée de quatre ans, a été diagnostiquée avec une forme rare de cancer à la mi-2019 après la découverte d’une tumeur de la taille d’une pastèque dans son rein.

Elle a d’abord bien répondu à la chimiothérapie et a fait retirer la tumeur rétrécie avant de rechuter moins de 12 mois plus tard.

Avec 30 % de chances de survie, Ka’ili a rejoint le programme Zero plus tôt cette année, où les chercheurs ont utilisé des analyses génétiques et des tests précliniques pour identifier un médicament ciblant spécifiquement son cancer.

Ka’ili Giteau-Tai était une enfant de quatre ans effrontée, heureuse et active avant qu’une tumeur de la taille d’une pastèque ne soit découverte dans son rein.

Neuf mois plus tard, Ka’ili, six ans, est en rémission et réussit bien à la maternelle.

« Je suis tellement reconnaissante pour le traitement de classe mondiale que Ka’ili a reçu », a déclaré maman Kristy Giteau.

«Sans Zero, je redoute de penser aux options qui nous auraient été laissées. Tous les tests effectués sur le cancer de Ka’ili ont permis de trouver un traitement qui a fonctionné pour elle, et je ne pourrais pas être plus reconnaissant.

« Je crois que tout arrive pour une raison, et on nous a confié la tâche de vaincre le cancer afin de pouvoir aider les autres. »

Elle a ajouté que le voyage de Ka’ili avait appris beaucoup de choses à la famille et changé leur point de vue sur la vie.

« Ce qui était la vie avant le traitement ne sera plus jamais la même pour nous ! Ka-Ili m’a appris l’importance de la santé et a été la quintessence de la résilience », a déclaré Mme Giteau.

Ka’ili a rejoint le programme Zero Childhood Cancer en mars après avoir fait une rechute.  Elle est maintenant de retour en rémission et se porte bien

L’étude a trouvé de nouveaux traitements pour 70 pour cent de ses patients, tandis que 53 pour cent ont changé de traitement en fonction de leur analyse génétique.

« Nous avons été surpris de constater que les tests précliniques, dans de nombreux cas, se sont avérés encore plus précis que l’analyse moléculaire pour prédire la réponse du patient au traitement recommandé », a déclaré le professeur Glenn Marshall, responsable clinique du programme et co-auteur principal de l’article.

«L’ajout de tests précliniques peut donc non seulement fournir une preuve indépendante de l’efficacité des médicaments suggérée par les analyses moléculaires, mais également aider à éviter l’utilisation de traitements inefficaces.

Bien que tous les enfants traités à l’aide d’une approche de médecine personnalisée ne connaissent pas un résultat positif, on espère que les recherches futures conduiront à de nouvelles améliorations.

«Notre recherche suggère fortement que l’ajout de tests précliniques à la plate-forme de diagnostic a le potentiel d’améliorer les résultats cliniques pour les enfants atteints de cancer à haut risque», a ajouté le professeur agrégé David Ziegler, responsable de l’essai clinique.

« Nous pensons qu’il s’agit d’une avancée majeure dans le domaine, et qui donnera un nouvel espoir aux enfants atteints de cancer et à leurs familles. »

Le programme Zero Childhood Cancer a connu un tel succès qu’il sera étendu à toute l’Australie. 

Sur les 1 500 jeunes adultes et enfants qui luttent actuellement contre le cancer en Australie, on estime que 200 souffriront d’une rechute.

«Pour le moment, nous n’avons pas de très bons outils pour prédire cela ou pour le traiter, donc la majorité de ces personnes mourront. Et c’est inacceptable pour nous », a déclaré le professeur Marshall à The Australian.

«Nous devons faire très attention à ne pas trop promettre ».

« Pour une vue d’ensemble, nous voulons commencer à guérir les gens. Mais je pense que … c’est un pas important dans la bonne direction et cela donnera de l’espoir ».

Les médecins ont donné à Ka’ili une chance de survie de 30 avant qu’elle ne rejoigne le programme Zero Childhood Cancer, où une analyse génétique a été utilisée pour identifier un médicament pour cibler son cancer.

The Pressfree – l’article ici

 

 

 

Cette adolescente a guéri du cancer et a un message pour vous

Cette adolescente a guéri du cancer et a un message pour vous

Maintenant que Sequoia White va mieux et que son avenir s’annonce heureux et rempli d’espoir, elle nous raconte son quotidien d’adolescente atteinte d’un cancer, comment elle a failli mourir d’une réaction à la chimiothérapie censée la soigner et elle nous dit ce que chacun peut faire pour aider une famille qui traverse une telle épreuve.

À peine deux mois avant l’annonce de la maladie de Sequoia, Kevin White, son père, prend un nouveau poste de responsable de site chez Amazon. Il vit avec sa famille près de San Antonio (Texas) et son nouveau lieu de travail se trouve dans la banlieue de Dallas, à plus de quatre heures de route. La famille commence à peine à s’adapter à ce nouveau rythme que les soucis de santé de Sequoia commencent. Élève émérite et excellente volleyeuse, elle se met à se plaindre de raideurs inexpliquées dans la nuque et à dormir tout le temps.

La mère de Sequoia craint alors le pire, Kevin aussi, même s’il explique : « Je me souviens même avoir dit à ma femme, “Ça ne peut pas être le cancer. C’est impossible. Elle est en parfaite santé, elle est si forte” ».

Or, il s’agit bien d’un cancer, un lymphome non hodgkinien des cellules T au stade 4.

« Quand le diagnostic est tombé, j’étais franchement en état de choc », indique Sequoia. « Ensuite, je n’ai fait que pleurer pendant des jours. J’ai dû pleurer pendant cinq jours non-stop. Le plus dur, c’est que je ne savais rien des traitements ni des statistiques de survie. Donc je me disais, “Je vais mourir” ».

Fraîchement embauché, Kevin ne sait alors pas à quoi s’attendre sur le plan professionnel dans ce contexte difficile. « Dès le début, j’ai été soutenu par toute l’équipe qui travaille avec moi », dit Kevin, qui a trouvé auprès de ses collègues un réconfort dont il avait besoin. « Ma femme était enseignante, mais elle a dû démissionner pour s’occuper de Sequoia, avec la perte de salaire que cela entraîne ».

Les avantages sociaux sont accordés dès le premier jour aux salariés d’Amazon, ce qui a changé la vie de Kevin et de sa famille. « L’assurance n’a refusé aucun traitement ou médicament à Sequoia, peu importe le montant », précise-t-il. « Nous n’avons jamais eu à nous soucier de la prise en charge de ces frais et avons pu faire en sorte que Sequoia ait tout ce dont elle avait besoin ».

Première cause de mortalité

Chaque année, plus de 300 000 enfants apprennent qu’ils sont atteints d’un cancer. C’est la première cause de mortalité chez les enfants et les adolescents dans le monde. Source: Organisation mondiale de la Santé

Avec le soutien de son directeur général, Kevin a pu être muté dans un entrepôt plus proche de chez lui près de San Antonio, le centre de distribution SAT1 de Schertz (Texas). Il se souvient bien des paroles déculpabilisantes de son responsable : « Si tu dois t’absenter, fais-le et on se débrouillera jusqu’à ton retour ».

L’épreuve qu’a traversée Sequoia a parfois obligé Kevin à quitter son poste précipitamment. « J’ai fait une réaction allergique à l’une des molécules de la chimiothérapie », explique Sequoia. « J’ai contracté une pancréatite, puis une septicémie, et plusieurs de mes organes ont connu des défaillances. »

 Sequoia a passé trois mois en soins intensifs. Elle se souvient d’un jour particulièrement difficile où elle a voulu faire une sieste et a sombré dans un coma. Ses parents lui ont expliqué ce qui lui était arrivé. C’est le seul épisode qu’elle a eu du mal à raconter lors de notre entretien ce mois-ci. Désormais en rémission, Sequoia White entre en première année à l’Université de Baylor.

« Les médecins ont dit à mes parents, “Faites venir toute la famille pour lui dire adieu. Elle ne passera pas la nuit. »Gorge serrée, Sequoia a du mal à terminer sa phrase. « Je suis désolée, je suis très émue. Notre entourage s’est mobilisé pour organiser un grand lâcher de ballons et une messe pour moi. Le lendemain même, je suis sortie d’un coma de 30 jours et, à la surprise d’une bonne partie du personnel médical, j’ai pu me passer tout de suite du respirateur artificiel. À partir de ce moment-là, mon état n’a fait que s’améliorer. »

Kevin et Sequoia sont convaincus qu’il faut absolument en parler. À regarder aujourd’hui cette jeune femme qui a retrouvé ses beaux cheveux et son énergie et a même repris le sport, on pourrait croire que les traitements contre le cancer fonctionnent parfaitement et qu’investir dans la recherche est superflu. « Le problème, c’est que certains médicaments et la chimiothérapie sont très durs physiquement », fait remarquer Kevin. « Selon moi, il n’y a pas assez d’études sur l’impact de ces traitements sur les enfants : du fait de leur jeune âge, ils vont garder des séquelles de ces traitements lourds toute leur vie. Quand on est parent, on est déchiré : on sait que son enfant doit suivre son protocole thérapeutique le plus rigoureusement possible, mais on est aussi témoin des effets secondaires très lourds du traitement. »

 Kevin est donc heureux de voir que la campagne Amazon Goes Goldcontribue à sensibiliser aux cancers pédiatriques. Amazon va également faire don de plus de 4 millions de dollars aux organisations suivantes : American Childhood Cancer Organization, Children’s Oncology Group, Seattle Children’s Hospital, Société européenne d’oncologie pédiatrique et St. Jude Children’s Research Hospital, ou l’Institut Gustave Roussy en France.

 En France, 1 enfant sur 440 sera atteint d’un cancer avant l’âge de 15 ans, 2500 enfants sont touchés chaque année et le cancer reste la première cause de décès par maladie chez les enfants de plus de 1 an. A l’heure actuelle, 20% des enfants touchés ne peuvent être guéris.

Leur seul recours: les progrès de la recherche !

Les Amazoniens du monde entier vont eux aussi manifester leur soutien à cette campagne en venant travailler en pyjama, par solidarité avec les enfants qui luttent contre le cancer et sont souvent obligés de passer plusieurs années en pyjama pendant et après les traitements.

Sequoia est extrêmement reconnaissante envers toutes les personnes qui les ont aidés, elle et sa famille, en leur apportant des plats faits maison ou en conduisant ses deux jeunes frères à l’école et aux entraînements sportifs lorsque ses parents étaient à son chevet. Elle est aussi reconnaissante envers ses amis qui ont renoncé à une fête ou à un match pour regarder un film en sa compagnie.« Quelqu’un qui prie pour vous ou simplement qui pense à vous, c’est déjà énorme », confie-t-elle.

La mère de Sequoia lui a donné la force de croire sans relâche en l’avenir.« Ma mère et moi nous sommes documentées sur les universités où je pourrais m’inscrire. Ça m’a vraiment aidé à prendre conscience que ma vie ne se résumait pas au cancer. Rechercher la fac qui me conviendrait le mieux, c’était une façon de me dire, “Tu vas avoir la vie devant toi. Tu vas surmonter cette épreuve.” »

Sequoia a également pu mesurer l’importance d’aider les autres, même pendant ses hospitalisations. Sa mère et elle se sont liées avec d’autres familles présentes à l’hôpital pour des chimiothérapies intensives de cinq jours et elles ont pris conscience du poids du budget carburant pour ceux qui vivent loin. Elles ont donc fait imprimer des T-shirts, et les ont vendus pour collecter des fonds, transformés en bons d’essence qu’elles ont remis aux familles rencontrées dans la salle d’attente de l’oncologue.

Sequoia se remet actuellement d’une opération qu’elle a dû subir du fait d’une nécrose tissulaire du pied, un effet secondaire tenace de sa maladie, qui l’a clouée dans un fauteuil roulant pendant près d’un an. Aujourd’hui, elle remarche et s’entraîne pour pouvoir reprendre la course à pied.

Sequoia vient de rentrer en première année à l’université Baylor (Texas) et devra retourner une fois par mois à San Antonio pour une chimiothérapie à faible dose et un traitement immunostimulant. Elle veut suivre des études de biologie, puis entrer en fac de médecine. « La médecine m’intéressait déjà avant, mais le fait de fréquenter des médecins au quotidien ces dernières années n’a fait qu’attiser mon intérêt, et pas uniquement en tant que patiente. Je voudrais simplement aider les autres comme on m’a aidée. »

Aboutamazon – l’article ici

Aidez Charlène, 5 ans et demi, à réaliser ses derniers rêves

Aidez Charlène, 5 ans et demi, à réaliser ses derniers rêves

Le coup de massue est tombé en novembre : Charlène, 5 ans et demi, est atteinte d’un cancer très agressif et incurable. Ses parents se battent pour qu’elle puisse vivre les mois qui lui restent le mieux possible.

« En novembre dernier, Charlène est tombée dans la cour de l’école. C’est là que le cauchemar a commencé. » C’est un papa effondré que nous rencontrons : il est venu seul, ayant fait le choix de ne pas évoquer la maladie devant sa fille, afin de la préserver. Hedi Bounoua, Chalonnais de 38 ans, a connu déjà bien des épreuves dans sa vie : son fils aîné, Quentin, 14 ans, est autiste. Il ne parle pas, n’est pas autonome et requiert la présence constante de son père. Mais le destin s’acharne sur cette famille qui habite le quartier des Clairs-Logis : « Nous avions remarqué que Charlène présentait un strabisme à l’œil gauche, ce qui est arrivé subitement. Nous avions pris rendez-vous pour des examens. Mais quand elle est tombée dans la cour de l’école, elle ne pouvait plus se servir de son bras droit et de sa jambe droite. C’est là qu’après une IRM, elle a été transférée à l’hôpital à Lyon. En quelques heures, tout a basculé. »

Le couperet tombe, une famille dévastée

Le diagnostic du corps médical est sans appel : Charlène souffre d’une tumeur au cerveau, très agressive, appelée gliome infiltrant du tronc cérébral. La tumeur est inopérable, les chances de survie sont très limitées : « On nous a dit qu’il lui restait entre sept et douze mois à vivre, les chances de survie étant inférieures à 10 % », précise Hedi Bounoua. Charlène a subi une radiothérapie intensive pendant deux semaines et demie aux alentours de Noël : « Maintenant, il faut voir comment la tumeur évolue et attendre les résultats de la biopsie avant d’entreprendre autre chose, même si elle aura des séances de radiothérapie tous les deux-trois mois. Pour l’instant, Charlène ne s’en rend pas compte. Elle pense qu’elle est juste malade. Ne pouvant plus se servir de son bras droit, elle a déjà appris à tout faire avec son bras gauche. C’est la magie des enfants. Mais elle a du mal à marcher, à parler car la moitié de sa langue est paralysée et son œil gauche est bloqué. »

Aller dans un parc aquatique ou voir la mer

Néanmoins, Nathalie Chevillot et Hedi Bounoua, les parents de la petite, tentent d’aller de l’avant : « Nous voulons réaliser ses rêves. Grâce à l’association L’Orchidée qui réalise les projets d’enfants, nous sommes allés à Euro Disney il y a deux semaines. Le premier jour là-bas a été compliqué, Charlène était dans un mauvais jour. Mais nous avons réajusté son traitement pour qu’elle puisse en profiter. Le lendemain, elle allait mieux. Elle était contente de voir Mickey et Minnie. C’était génial, on a pris plein de photos. Si elle s’amuse, nous on s’amuse aussi. Et on oublie un peu. »

Une cagnotte pour Charlène

Charlène a deux autres rêves : aller dans un parc aquatique et voir la mer pour la première fois. « Mais on ne peut pas se le permettre », regrette Hedi qui, devant s’occuper de son fils, ne peut pas travailler et se trouve donc sans revenus. Nathalie, elle, est femme de ménage. Mais elle est en arrêt maladie depuis la terrible annonce, afin de rester auprès de sa fille. « On essaye de faire notre maximum pour que Charlène se sente bien, pour qu’elle ne voie pas qu’il y a un problème. Mais là, on est coincés. » C’est pourquoi, la famille a mis en place une cagnotte afin de recueillir des fonds et emmener Charlène vivre ses rêves. Elle pourra aussi compter sur l’association L’Orchidée ( lire par ailleurs ). « On essaye de ne pas trop penser à l’avenir, articule Hedi avec difficulté, on s’accroche aux derniers espoirs qui nous restent. On fait comme on peut. » Ses larmes de papa coulent silencieusement.

LE JOURNAL DE Saône et Loire – l’article ici

Lien Cagnotte pour Charlène

Cancer : deux médecins créent une application pour aider les malades à trouver un essai clinique

Cancer : deux médecins créent une application pour aider les malades à trouver un essai clinique

Pour permettre aux malades du cancer de pouvoir intégrer plus facilement un essai clinique, des médecins français ont lancé une application dédiée.

Deux cancérologues francais ont lancé fin 2020 une application gratuite pour permettre à des malades du cancer de participer à des essais cliniques plus facilement. Nommée OncoClic’, elle est destinée aux médecins. Ceux-ci peuvent, en quelques clics, trouver un essai clinique adapté à leur patient.

« On a créé un algorithme qui nous permet de proposer au médecin investigateur, sur son téléphone et en moins d’une minute, un essai clinique parfaitement adapté à son patient », présente Jean-David Fumet, co-fondateur du site. « Ensuite, il pourra via l’application adresser son patient dans le centre hospitalier en question, pour qu’il puisse bénéficier de l’innovation. »

« Aussi simple que de commander une pizza »

Les deux oncologues du centre anti-cancer de Dijon sont partis d’un constat saississant : moins de 5% des malades participent à un essai clinique alors qu’ils sont très nombreux à être demandeurs, puisque ces essais permettent souvent de bénéficier des meilleurs traitements possibles. Ce qu’on ne sait pas forcément, c’est que les essais cliniques s’adressent à tous les patients, pas seulement aux plus atteints. « On s’est dit qu’il fallait que ce soit aussi simple d’inclure un patient dans un essai clinique que de commander une pizza sur une application ou de chercher une trottinette sur le bon coin », explique Jean-David Fumet.

L’application, testée avec succès à Dijon, séduit quatre autres établissements de santé qui vont ouvrir leurs essais cliniques à des patients qui leur seraient adressés via Oncoclic. Le site couvrira toute la France début mars.

FRANCE INFO – l’article  ici

Source image : Pixabay