Une centaine de cas de cancers du cerveau découverts dans un même lycée des États-Unis

Une centaine de cas de cancers du cerveau découverts dans un même lycée des États-Unis

Plus de 100 anciens élèves et membres du personnel de la Colonia High School du New Jersey aux États-Unis ont développé un type de cancer du cerveau au cours des dernières décennies. La cause ? La possible présence d’une usine d’uranium à proximité de l’établissement scolaire.

Aux États-Unis, le cancer du cerveau est relativement rare, il est détecté chaque année chez un Américain sur 15 000. C’est après ce constat que Al Lupiano, ancien élève aujourd’hui âgé de 50 ans s’est alerté : lui, son épouse et sa sœur – qui ont fréquenté le même lycée – ont développé des formes de cancers du cerveau. « Ma sœur a appris qu’elle avait une tumeur cérébrale primaire. Malheureusement, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un glioblastome de stade 4. Deux heures plus tard, nous avons appris que ma femme avait également une tumeur cérébrale primaire« , raconte-t-il à CBS New York. Si lui est aujourd’hui guéri de sa tumeur cérébrale, sa sœur est décédée début 2022, à l’âge de 44 ans.

Après avoir partagé le diagnostic sur ses réseaux sociaux, Al Lupiano reçoit alors près d’une centaine de messages d’anciens camarades d’école, eux aussi atteints de cancer du cerveau. Et parmi ces cancers, certains ont développé un glioblastome, soit la forme la plus agressive et mortelle de cancer du cerveau : moins de la moitié des patients atteints survivent au-delà d’un an. Des cas de névromes acoustiques, une tumeur bénigne à croissance lente, ont également été découverts.

Une contamination radioactive à l’origine de ces tumeurs ?

La cause de ces contaminations pourrait-elle être environnementale ? La Colonia High School se situe à environ 17km d’un ancien site de développement de bombes nucléaires. Et les craintes grandissent autour du fait que l’uranium puisse avoir contaminé l’eau et le sol de l’école. Une roche radioactive était également présente sur le terrain de l’école pendant trois décennies, avant d’être retirée dans les années 1990. Selon les experts, être exposé à des niveaux élevés de rayonnement et avoir un système immunitaire affaibli constituent un facteur de risque face au cancer du cerveau.

« S’il y a quelque chose ici, le plus vite nous le savons, le mieux c’est, car nous pourrons réagir vite« , a déclaré le maire de la ville, John McCormack à Fox5. Des boîtes ont été placées au sein de l’établissement afin de récolter des échantillons d’air, et d’autres dans le sol, pour éventuellement détecter d’éventuels dépassements des niveaux de radiation.

Les résultats sont attendus dans un mois environ. « Si nous trouvons quelque chose, ce n’est pas le bout du chemin. Ce n’est que le début, conclut Al Lupiano. Et si nous ne trouvons rien, nous devrons continuer à chercher pour nous assurer qu’il n’y a pas de danger et, s’il y en a un, nous devons le supprimer.« 

TOP SANTÉ – l’article  ici

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Cancer : deux médecins créent une application pour aider les malades à trouver un essai clinique

Cancer : deux médecins créent une application pour aider les malades à trouver un essai clinique

Pour permettre aux malades du cancer de pouvoir intégrer plus facilement un essai clinique, des médecins français ont lancé une application dédiée.

Deux cancérologues francais ont lancé fin 2020 une application gratuite pour permettre à des malades du cancer de participer à des essais cliniques plus facilement. Nommée OncoClic’, elle est destinée aux médecins. Ceux-ci peuvent, en quelques clics, trouver un essai clinique adapté à leur patient.

« On a créé un algorithme qui nous permet de proposer au médecin investigateur, sur son téléphone et en moins d’une minute, un essai clinique parfaitement adapté à son patient », présente Jean-David Fumet, co-fondateur du site. « Ensuite, il pourra via l’application adresser son patient dans le centre hospitalier en question, pour qu’il puisse bénéficier de l’innovation. »

« Aussi simple que de commander une pizza »

Les deux oncologues du centre anti-cancer de Dijon sont partis d’un constat saississant : moins de 5% des malades participent à un essai clinique alors qu’ils sont très nombreux à être demandeurs, puisque ces essais permettent souvent de bénéficier des meilleurs traitements possibles. Ce qu’on ne sait pas forcément, c’est que les essais cliniques s’adressent à tous les patients, pas seulement aux plus atteints. « On s’est dit qu’il fallait que ce soit aussi simple d’inclure un patient dans un essai clinique que de commander une pizza sur une application ou de chercher une trottinette sur le bon coin », explique Jean-David Fumet.

L’application, testée avec succès à Dijon, séduit quatre autres établissements de santé qui vont ouvrir leurs essais cliniques à des patients qui leur seraient adressés via Oncoclic. Le site couvrira toute la France début mars.

FRANCE INFO – l’article  ici

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15 février 2022 : Journée internationale de l’enfant

15 février 2022 : Journée internationale de l’enfant

Le cancer chez l’enfant est la première cause de mortalité dans les pays développés, par maladie !

Cette journée internationale vise à mieux faire connaître cette réalité et promouvoir les actions de prévention, mais aussi les soins et la recherche.

La stratégie de lutte contre les cancers 2021-2030 :
Les cancers pédiatriques font, de longue date, partie intégrante des plans gouvernementaux, aussi bien au niveau de la recherche que pour la prise en charge des enfants malades et de leurs familles. Cet effort se poursuit avec la nouvelle stratégie mise en place.

En France, plus de 3000 nouveaux cas dénombrés chaque année chez les enfants de zéro à 18 ans (Source CPAM).
Le cancer chez l’enfant est une maladie grave qui représente 1 à 2 % de l’ensemble des cancers.

Et 3500 nouveaux cas pour la tranche de zéro à 25 ans sont dénombrés chaque année ! (source Inca).
Certaines formes de cancers sont spécifiques à l’enfant et, inversement, la plupart des cancers de l’adulte n’existent pas chez l’enfant.

Les facteurs favorisant le développement du cancer ont été clairement identifiés chez l’adulte (alcool, tabac, produits toxiques, virus, etc.), mais ces cause sont très rarement présentes chez l’enfant : seulement 5% serait d’origine génétique d’après l’Institut national du cancer et le reste?
Les autres facteurs de risques sont liés à l’exposome, c’est à dire à la somme des expositions aux facteurs environnementaux !

Les traitements ont fait des progrès considérables au cours des dernières décennies et on atteint aujourd’hui un taux de « guérison » de 80%.
Mais les récidives concernent un enfant sur deux !

Les efforts se poursuivent.

Une loi pour le droit à l’oubli :

Bonne nouvelle, on « guérit »du cancer. De plus en plus.
Mais la société n’a pas encore adapté son comportement à cette nouvelle donne et les anciens malades souffrent toujours de discriminations. Accès à l’assurance, à l’emprunt, discriminations à l’embauche… les anciens enfants malades doivent pouvoir bénéficier du droit à l’oubli et concrètement ne plus devoir mentionner cette maladie dans les déclarations d’assurance.

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Zoom sur les actualités de l’unité de recherche sur les cancers pédiatriques d’Oscar Lambret

Zoom sur les actualités de l’unité de recherche sur les cancers pédiatriques d’Oscar Lambret

Chaque année en France, environ 1 700 enfants âgés de moins de 15 ans, sont atteints d’un cancer. Des progrès considérables permettent d’obtenir aujourd’hui une guérison d’environ 80% de ces jeunes patients. Cependant, 20% d’entre eux décèdent encore de leur cancer. Afin de mieux comprendre ces tumeurs pédiatriques, le Centre a intégré, depuis 2014, une équipe dédiée. Zoom sur les projets de recherche et nos actualités.

Une unité de recherche dédiée aux cancers pédiatriques

L’Unité Tumorigenèse et Résistance aux Traitements (UTRT) est une unité de recherche fondamentale et préclinique, basée sur une étroite collaboration entre le COL, l’Université de Lille et l’Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale (INSERM). L’UTRT est ainsi partie prenante du nouvel institut lillois de recherche interdisciplinaire sur le cancer OncoLille. Elle comprend un chercheur à temps plein, le Docteur Samuel Meignan ; un enseignant-chercheur récemment recruté, le Docteur Alessandro Furlan ; une ingénieure d’étude, trois techniciennes de laboratoire, deux étudiants en Master et deux étudiants en thèse.

L’UTRT s’intéresse aux tumeurs cérébrales pédiatriques, et plus spécifiquement les gliomes pédiatriques de haut grade (HGG), ou gliomes malins. Ces tumeurs pédiatriques, qui affectent le plus souvent le tronc cérébral, sont particulièrement graves et demeurent dans une impasse thérapeutique. Les enfants atteints d’un HGG ont en effet un pronostic très péjoratif, avec un taux de survie à 5 ans inférieur à 1% et une médiane de survie d’environ un an.

Vers des outils encore plus pertinents

Même si de formidables avancées ont vu le jour en cancérologie ces dernières années, encore trop d’études menées en laboratoires peinent à se concrétiser par des essais cliniques concluants. L’une des causes majeures de ces échecs est que des cellules cancéreuses cultivées en laboratoire se comportent souvent très différemment de celles présentes chez le patient, au sein de la tumeur.

Fort d’un environnement scientifique très riche, associant des experts de la biologie, de la chimie et de la micro-ingénierie, l’UTRT s’est lancée, en étroite collaboration avec l’équipe franco-japonaise SMMiL-E et l’Institut d’Electronique, de Microélectronique et de Nanotechnologie de Lille, dans la mise au point de ce que l’on appelle une « tumeur sur puce » ici dédiée au gliome pédiatrique.

Son ambition est de reproduire, au sein d’un seul et même dispositif de laboratoire observable sous microscope, les caractéristiques majeures d’une tumeur cérébrale de l’enfant. Les premières étapes de caractérisation de cette tumeur sur puce ont d’ores et déjà été validées. Cependant, ces phénomènes sont dynamiques et se doivent également d’être observés au cours du temps.

Afin d’exploiter pleinement ce dispositif et y observer, en temps réel, la réponse des cellules cancéreuses aux traitements, l‘UTRT souhaite se doter d’un vidéomicroscope à fluorescence. Un tel outil permettrait de suivre et analyser simultanément dans différentes couleurs plusieurs caractéristiques des cellules tumorales en réponse à différentes thérapies, dans le temps et dans l’espace, et ceci avec un débit d’analyse accéléré.

Soutenir le projet

Une équipe renforcée grâce au soutien des donateurs

Pour relever ce défi technologique, l’UTRT a intégré en 2020 un nouveau chercheur à temps plein le Dr Alessandro Furlan, fort d’une expérience de 15 ans en microscopie et en biologie du cancer, et plus particulièrement du microenvironnement tumoral. Un recrutement décisif rendu possible grâce au soutien précieux de nos partenaires et donateurs ! En septembre 2021, le Dr Furlan était nommé Maitre de Conférence à l’Université de Lille, lui permettant ainsi de poursuivre de façon pérenne ses recherches à l’UTRT.

Soucieux de mettre à profit les dernières technologies prometteuses, le laboratoire investit, avec l’arrivée du Dr Furlan et son projet de « tumeur sur puce », un nouveau champ de la recherche en cancérologie : la microfluidique, un outil précieux qui permet de contrôler et de mimer la diffusion de molécules thérapeutiques. 

Afin d’accélérer la mise en place de ce nouveau savoir-faire, mêlant biologie et micro ingénierie, le Centre Oscar Lambret a recruté une ingénieure spécialisée en microfluidique qui a rejoint les rangs de l’UTRT pour y développer cette modalité singulière de culture des cellules cancéreuses.

Ce changement d’échelle, rendu possible grâce à ces nouvelles ressources humaines, permettra de reproduire, dans un dispositif de laboratoire de taille réduite, la complexité d’un gliome pédiatrique et représente une réelle révolution dans la façon d’étudier et comprendre ces tumeurs.

Le rayonnement national et international de l’équipe UTRT du Centre Oscar Lambret

Le caractère innovant et porteur de ces travaux, visant à développer un modèle de référence pour l’évaluation préclinique de nouveaux traitements dans les tumeurs cérébrales de l’enfant, a été primé par l’INCa (Institut National du Cancer) en décembre 2021 dans le cadre de son appel à projet Interpedia.

Par ailleurs, les travaux de l’équipe, associant les forces et expertises de plusieurs laboratoires nationaux regroupés au sein du réseau de laboratoire React4kids, mais aussi d’équipes internationales, ont fait l’objet, cette année, de plusieurs publications dans des revues scientifiques internationales de renom telles que le journal Cancers. Ces publications sont essentielles pour partager les avancées de nos recherches et espérer pouvoir en faire bénéficier le plus grand nombre de jeunes patients atteints de cancer en France et à travers le monde.

Centre Oscar LAMBRET – l’article  ici

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Février 2022 : Warrior Enguerrand au Sénat et à l’Assemblée nationale

Février 2022 : Warrior Enguerrand au Sénat et à l’Assemblée nationale

L’Association Warrior Enguerrand sera présente au Sénat le 12 février prochain pour les dernières avancées au niveau européen concernant les #cancerspediatriques. Le 14 février, veille de la journée mondiale des cancers pédiatriques, nous serons présents à l’Assemblée nationale pour mettre en lumière cette journée ! Entre ces deux journées, si la Covid le permet, nous serons dans la rue avec nos chercheurs et oncologues… soit le 13 février !

Warrior Enguerrand

(Image source : assemblee-nationale.fr/presse/photos)

Un traitement efficace à l’essai pour lutter contre un cancer rare du cerveau chez l’enfant

Un traitement efficace à l’essai pour lutter contre un cancer rare du cerveau chez l’enfant

La combinaison de deux médicaments jugés sûrs contre d’autres cancers serait la recette miracle pour vaincre la tumeur DIPG.

Le gliome portique intrinsèque diffus (DIPG) est une tumeur cérébrale rare, à la croissance rapide, qui évolue chez les enfants. Capable de muter et d’évoluer pour résister au traitement, elle n’est pour l’instant pas guérissable. Mais les médecins de l’Institute of Cancer Research (ICR) sont sur une piste qui semble efficace. Leur remède fait appel à la bithérapie: il s’agit de combiner deux médicaments qui ont déjà reçu une approbation.

L’équipe de recherche a associé le médicament d’un cancer contre la peau avec un traitement contre le cancer du sang. Cette utilisation conjointe s’avère «prometteuse», selon les experts en cancérologie qui ont révélé leurs résultats dans la revue Cancer Discovery.

De l’espoir à faire valider en laboratoire

Après avoir étudié la manière dont la tumeur DIPG mute pour lutter contre les traitements à un seul médicament, explique le professeur de biologie des tumeurs cérébrales pédiatriques à l’ICR, Chris Jones, l’équipe a pu identifier «ce que nous espérons devenir un nouveau traitement combiné efficace pour cette terrible maladie».

La combinaison médicamenteuse se compose du dasatinib pour la leucémie et du trametinib pour le mélanome. Ensemble, ils ralentissent la croissance des tumeurs DIPG. Cette technique de bithérapie «a eu un effet beaucoup plus important que ce à quoi on aurait s’attendre en additionnant les effets des deux médicaments», ajoute le professeur. Ce traitement actuellement à l’essai a réduit de plus de 60% la croissance des cellules cancéreuses DIPG cultivées sur du tissu cérébral de souris.

Prochaine étape: la validation en laboratoire. «Mais, parce que nous utilisons des médicaments approuvés que nous savons sûrs, nous espérons qu’il ne faudra pas trop de temps avant que le nouveau traitement entre dans les essais cliniques», conclut Chris Jones.

SLATE.fr – l’article  ici