Paul, 9 ans, est atteint d’un cancer : « La tumeur continue de grossir »

Paul, 9 ans, est atteint d’un cancer : « La tumeur continue de grossir »

Paul Coupé, un jeune habitant d’Erbrée, est atteint d’une tumeur cérébrale, un gliome de haut grade. Cette grave maladie découverte en 2022 a été un bouleversement pour la famille.

« On n’a jamais soufflé depuis le 25 novembre… » Assise sur la table à manger de sa maison à Erbrée (Ille-et-Vilaine), Emilie regarde ses mains. Elles sont parfois tremblantes. Une autre fois, elle les touche nerveusement. Pendant près d’une heure, la mère de famille nous a livré l’histoire de Paul, son fils âgé de 9 ans. Un récit où se mêlent les émotions et le courage de toute une famille face au le cancer. Un témoignage poignant pour faire connaître aussi cette maladie.

Une vie chamboulée fin 2022

« Tout allait très bien pour Paul », commence d’emblée Emilie. Paul est l’ainé des trois garçons de cette famille installée à Erbrée depuis quelques années. Une vie normale jusqu’à la nuit du 25 novembre 2022. « Tout a basculé, sans signe avant-coureur », enchaîne Emilie. Cette nuit-là, Paul fait un malaise, un peu avant 2 h du matin. Emilie le retrouve assis au milieu de l’escalier, les pieds dans le vomi.

Dans un premier temps, la mère de famille ne s’inquiète pas, mais au moment où le jeune garçon relève la tête, Emilie panique. « Il avait des symptômes de type AVC avec la bouche de travers et pincée. On voyait dans son regard que ça n’allait pas du tout », se rappelle cette aide-soignante.

Plus inquiétant encore, Paul n’a aucune réaction quand sa maman et son papa, Antoine, lui serrent la main pour tenter d’avoir une réaction. « On a rapidement appelé les pompiers », poursuit Emilie. Le Smur se rend également sur place.

 « En peu de temps, les deux lésions avaient grossi »

Paul est transféré à l’hôpital sud du CHU de Rennes. À 4 h, il passe une IRM.

On nous prend à part et on nous dit qu’il y a deux lésions sur l’image et qu’ils ne savent pas encore ce que c’est. On nous dit de surveiller. On avait une autre imagerie un mois plus tard.

La famille repart en espérant que cet épisode ne se reproduise pas. Mais quelques jours plus tard, un lundi matin, au réveil, Paul refait un malaise. Les pompiers interviennent et il est transporté de nouveau à l’hôpital Sud. Là-bas, Paul prend un médicament puis rentre chez lui à Erbrée.

Mais quelques jours plus tard, rebelote. Paul a très mal à la tête et c’est le retour aux urgences. Cette fois-ci, l’imagerie est formelle. « En peu de temps, les deux lésions avaient grossi. Nous n’étions pas du tout rassurés. »

Après d’autres examens et une biopsie le 8 décembre, le diagnostic tombe : il s’agit d’une tumeur cérébrale, un gliome de haut grade. À l’évocation de ses mots, les parents accusent le coup.

Un traitement contraignant

Paul commence les rayons le 5 janvier au Centre Eugène Marquis, un établissement de santé spécialisé en cancérologie à Rennes. « Pour la chimio, c’était sous forme de sirop et à la maison. On lui donnait une heure avant les rayons. » En parallèle, Paul a un traitement à 7h30 et à 19h30.« Ce sont des horaires à respecter sinon il peut faire un malaise », précise la mère de famille.

Autant de « règles » à suivre, mais qui sont contraignantes pour un enfant de 9 ans. « Ces 30 séances de rayons et de chimio se sont bien passées. Je ne sais pas si c’est l’insouciance, mais il n’a jamais rechigné », confie Emilie.

Malgré la fatigue, Paul continue d’aller à l’école le matin. « Il était demandeur pour y être. » Impossible pour le jeune garçon de couper les liens avec ses camarades de classe.

Après les séances sur plusieurs mois et une pause thérapeutique de quatre semaines, Paul a refait une imagerie il y a quelques jours. « La tumeur continue de grossir. Cela a été une grosse descente aux enfers », explique la maman. Le corps médical, lui, confie aux parents n’avoir « pas de solution » dans l’immédiat.

On doit désormais trouver une solution pour retarder l’évolution et gagner du temps.

Emilie et Antoine explorent toutes les pistes pour aider Paul dans son combat contre cette maladie. Ils se sont rapprochés de différents établissements de santé comme Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, l’institut Curie, un centre de recherche et de traitement du cancer, mais aussi des établissements en Allemagne ou encore en Suisse.

 « Pour l’Allemagne, Paul est trop jeune. Pour Gustave Roussy, le gène qui mute sur la tumeur de Paul est tellement rare qu’il n’y a pas d’essai clinique », soupire Emilie.

 « Les enfants sont bienveillants avec lui ». De son côté, Paul va « plutôt bien ». Actuellement en pause thérapeutique, il continue son cursus scolaire à Erbrée. « Il a une classe super. On avait peur notamment avec la perte de cheveux et la cicatrice de l’opération. »

Le CHU remet aux parents une mallette avec des livres qui expliquent la maladie ou encore la perte de cheveux. Une boite à outils ludique qui répond aux questions des enfants. 

« La maitresse a distribué les BD et les enfants sont bienveillants et solidaires avec Paul. Il n’est pas du tout exclu, c’était ma crainte », se réjouit Emilie. Finalement, les liens se sont même renforcés.

 À la rentrée, le jeune garçon se mettra au football avec son petit frère, Nans, âgé de 8 ans.

« On ne parle pas de la mort »

Reste que la maladie est bien présente au quotidien. « Paul sait que c’est une maladie grave et qu’il faut vite la traiter. Il sait qu’on fera tout pour qu’il vive le mieux possible. »

Avec ses autres enfants, Emilie a choisi de parler de cette maladie. « On parle du cancer, mais on ne parle pas de la mort. Je n’y arrive pas. Ce n’est pas possible pour l’instant », confie la maman, épaulée par l’association La Brise, qui accompagne les parents, les enfants et les adolescents atteints de maladie grave et évolutive.

Pour Nans, la situation est très dure. Il est très proche de son frère. Il passe par la colère et la tristesse. Léon, 5 ans, sait que son grand frère est malade, mais à son âge, il n’a pas encore conscience de la gravité de la maladie. « Comme Paul va à peu près bien, il ne comprend pas qu’il est malade. »

Une maladie presque « invisible physiquement » contre laquelle Paul, aidé par ses proches, se bat.

 Un appel à solidarité lancé pour soutenir la famille

Dans leur combat de tous les jours, Paul et sa famille peuvent compter sur un élan de solidarité. Des associations organisent des événements pour soutenir les deux parents.

Samedi 24 juin, à la kermesse de l’école d’Erbrée, un stand était mis en place pour faire un dessin à Paul. D’autres initiatives ont également fleuri ces dernières semaines. De quoi regonfler le moral d’Emilie.  » Cela fait du bien de se sentir soutenus. On ne peut que les remercier « , confie la maman de Paul.

En parallèle, une cagnotte a été lancée par la belle-sœur d’Emilie. En effet, les deux parents font face à des frais importants comme des soins de confort non pris en charge en affection de longue durée (ALD) ainsi que divers frais annexes d’essai thérapeutique.

Elle va aussi permettre de financer les éventuels frais de transport, l’hébergement à proximité de l’hôpital ou encore les repas pris sur place.

Si besoin, la cagnotte servira à compenser une perte de revenus. Emilie, qui travaillait au centre hospitalier de Vitré, est arrêtée depuis le 16 février pour s’occuper de son jeune garçon.

« Je ne suis pas capable de prendre soin des autres alors qu’il y a Paul », confie Emilie.

Enfin, une partie des fonds collectés sera reversée à l’Institut Gustave Roussy dans  » l’espoir de voir la recherche progresser plus rapidement « , mais aussi à la caserne de pompiers d’Erbrée.

Cagnotte en ligne sur Leetchi  « Soutenir Paul – Gliome de haut grade «  .

ACTU.FR – l’article ici

 Photo : LEETCHI cagnote 

 

 

Lille : au lycée Ozanam, une marche solidaire pour notre association

Lille : au lycée Ozanam, une marche solidaire pour notre association

Mardi, au lycée Frédéric-Ozanam, des lycéens ont marché et couru au profit de la recherche contre les cancers pédiatriques, un combat notamment mené à Lille par l’association Warrior Enguerrand, depuis le décès foudroyant d’Enguerrand Ladougne, en 2018.

« Je ne pouvais pas y être, mais je sais que la mobilisation a été très importante. C’est un beau geste, et des milliers d’euros ont pu être récoltés pour la recherche. » Le Lillois Philippe Ladougne, le papa d’Enguerrand, mène un sacré combat avec toute la famille, depuis le décès de son fils le 9 juillet 2018, emporté à 14 ans par un cancer foudroyant. Alors, quand d’autres viennent au soutien de l’association, on souffle : au lycée Ozanam, des Seconde, des Première et des Terminale ont marché et couru mardi, dans les locaux de l’établissement, de 8h30 à 17h, en se relayant. Le midi, ils se sont tous retrouvés pour une photo aérienne de drone, les élèves formant un WE dans la cour.

« On flèche les dons vers Oscar-Lambret, à Lille, et l’Inserm, à Bordeaux, qui travaille sur les cancers du cerveau », explique Philippe, qui ne remerciera jamais assez le professeur d’éducation physique du lycée Ozanam ayant eu cette belle idée. Enguerrand aurait fêté ses 19 ans, durant ce mois de juin.

Pour rappel, chaque année, 500 enfants décèdent d’un cancer en France, soit l’équivalent en France de 20 classes d’écoles. Il manque 15 millions d’euros pour une recherche de qualité et financer des travaux de chercheurs.

LA VOIX DU NORD – l’article  ici

Photo Warrior Enguerrand

LA SATT AQUITAINE INVESTIT 814 K€ DANS LA MATURATION DE 2 NOUVEAUX PROJETS : GSTAT ET N7

LA SATT AQUITAINE INVESTIT 814 K€ DANS LA MATURATION DE 2 NOUVEAUX PROJETS : GSTAT ET N7

La SATT Aquitaine investit 814 000 € dans la maturation de 2 nouveaux projets innovants issus de la recherche publique régionale. L’objectif de la SATT Aquitaine est de maturer ces inventions, du stade de résultat de recherche vers la pré-industrialisation (la preuve de concept), et de les accompagner jusqu’à leur mise sur le marché.

GSTAT, une nouvelle option thérapeutique dans le traitement du gliome infiltrant du tronc cérébral.

Porté par Christophe Grosset, directeur de recherche à Bordeaux Institute of Oncologie (BRIC – université de Bordeaux, Inserm), le projet GSTAT permet d’envisager une nouvelle option thérapeutique dans le traitement d’une tumeur solide incurable chez l’enfant, le gliome infiltrant du tronc cérébral.

L’investissement de  641 000 € de la SATT Aquitaine a pour objectif de formuler et de tester in-vitro et in-vivo le candidat médicament à partir des molécules identifiées au cours des travaux de l’équipe de recherche.

N7, une solution pour lutter contre la consommation illicite de contenus sportifs premium

N7 (prononcé N seven) est une start-up dirigée par Issam Aglan, incubée au sein de Chrysa-link et soutenue par Daniel Négru, enseignant-chercheur au Laboratoire Bordelais de Recherche en informatique (LaBRI – Université de Bordeaux, CNRS, Bordeaux-INP). Adossée à une blockchain, la plateforme N7 propose aux détenteurs de droits et aux diffuseurs sportifs une solution d’accès décentralisée à leurs contenus premium, destinée à lutter contre la consommation illicite tout en permettant un repartage automatique et immédiat des revenus.

Les 173 000 € investis par la SATT Aquitaine ont pour objectif de parvenir à un MVP (Minimum Viable Product) de la plateforme N7 qui puisse être démontré auprès de premiers clients, puis expérimenté et déployé « grandeur nature ».

Chercheur(se)s, votre SATT est à votre écoute…

Tout comme ces deux exemples, les résultats à venir ou passés de vos recherches pourraient être transférés un jour à une entreprise ou faire l’objet d’une création de start-up. Quel que soit votre domaine de recherche (sciences dures ou sciences sociales), n’hésitez pas à nous contacter pour évaluer ensemble son potentiel ! Nous sommes à votre écoute et nous engageons à vous contacter très vite.

AQUITAINE SCIENCE TRANSFERT – l’article  ici

Photo Pixabay

Cancers pédiatriques : la recherche avance mais…

Cancers pédiatriques : la recherche avance mais…

Les avancées thérapeutiques sauvent la vie d’un nombre croissant d’enfants touchés par le cancer. Mais 1 jeune sur 5 ne peut toujours pas être guéri de cette maladie.

En Europe, le cancer constitue la première cause de décès chez l’enfant et l’adolescent. Ainsi, 500 jeunes patients perdent la vie des suites de cette maladie chaque année en France.

Pour améliorer la prise en charge, la survie et la qualité de vie des patients, l’Institut Gustave Roussy développe le programme CRESCENDO. Principal enjeu : accélérer le développement des innovations thérapeutiques notamment pour les cancers de mauvais pronostics comme les tumeurs cérébrales qui restent aujourd’hui « orphelins de nouveaux traitements ». Ainsi, le développement de médicaments et la demande d’obtention d’autorisation de mise sur le marché (AMM) contre le neuroblastome et contre le gliome du tronc cérébral sont en cours.

Quid des récentes avancées ? À ce jour, il est aujourd’hui possible après prélèvement de générer la signature tumorale de la tumeur de chaque enfant pour adapter le protocole le plus personnalisé possible. Une approche thérapeutique dite de précision.

Autre axe de progression dans la prise en charge du cancer : le développement de traitements basés sur le pouvoir des CAR-T cells. Cette technique consiste à « prélever par prise de sang des lymphocytes T du patient (cellules de l’immunité, ndlr) avant d’y introduire in vitro un gène qui va leur permettre de reconnaître les cellules tumorales (…) et de les détruire », précise le Pr Karin Tarte (CHU de Rennes) dans un dossier Inserm.

Une prise en charge des séquelles cognitives

Le programme CRESCENDO comprend aussi le développement d’un parcours de soins spécifiques, « pour évaluer et prendre en charge tous les enfants ayant un cancer, sur le plan neuropsychologique et psycho-social ». Les équipes établissent « des scores prédictifs de séquelles neurocognitives chez les enfants et les adolescents traités par chimiothérapie ou radiothérapie » et proposent « des modules de réhabilitation adaptés à chaque enfant et sa famille, faisant intervenir psychologues, neuropsychologues, médecins scolaires, enseignants, pédopsychiatres, oncologues pédiatres, orthophonistes, psychomotriciennes ».

Les chercheurs de l’Institut Gustave Roussy œuvrent aussi à une meilleure compréhension des raisons pour lesquelles le système immunitaire des enfants réagit peu aux immunothérapies prescrites chez les adultes. Ils sont également investis pour isoler des gènes de prédisposition au cancer, « sachant que 7 à 10 % des cancers pédiatriques sont associés à une anomalie génétique prédisposante ». Un Observatoire national de prédisposition des syndromes de prédisposition aux cancers pédiatriques a d’ailleurs été créé comme « base de données communes ». Objectif : évaluer « le risque oncologique individuel et familial et proposer un éventuel programme de dépistage précoce ».

 À noter

Gustave Roussy développe également une clinique de l’après-cancer pour que les enfants et adolescents puissent bénéficier d’un programme de prévention personnalisée. Et ainsi rester le plus protégés possible contre un risque de complications*.

* dans l’après-cancer, les enfants et les adolescents peuvent développer des complications liés aux traitements (thérapies ciblés et immunothérapies), développer des séquelles de la maladie comme des atteintes cardio et cérébro-vasculaires.

LE BIEN PUBLIC – l’article  ici

Mars 2023 : sensibilisation aux tumeurs cérébrales

Mars 2023 : sensibilisation aux tumeurs cérébrales

Le mois de mars est une occasion annuelle à l’échelle nationale d’attirer davantage l’attention sur les tumeurs cérébrales et l’impact dévastateur qu’elles ont sur des milliers de familles au Royaume-Uni chaque année.

Le Mois de la sensibilisation aux tumeurs qui a donc  lieu en mars, en UK, après son lancement en 2004, dans le cadre des efforts d’un groupe d’organisations caritatives britanniques qui tentent de sensibiliser et d’augmenter les dépenses publiques consacrées à la maladie.

En France nous avons aussi besoin de vous pour sensibiliser ou nous aider, car ces cancers sont les plus dévastateurs en terme de décès d’enfants ou d’adultes d’ailleurs.

WARRIOR ENGUERRAND – Philippe LADOUGNE 

Faire un don ici

https://www.awarenessdays.com/awareness-days-calendar/brain-tumour-awareness-month-2023/