Une importante progression grâce à des tests prometteurs sur les souris

Une importante progression grâce à des tests prometteurs sur les souris

Chaque année autour de 20 enfants australiens meurent de la tumeur cérébrale incurable, gliome intrinsèque diffus de Pontine (DIPG). L’âge moyen du diagnostic pour DIPG est juste sept ans. Il n’y a aucun traitement efficace, et presque tous les enfants meurent de la maladie, habituellement dans un délai d’un an de diagnostic.

 Aujourd’hui publié de papier le 12 février 2021 dans le tourillon prestigieux, les transmissions de nature, indique une association médicamenteuse révolutionnaire potentielle que – dans les études des animaux et dans les monde-premiers modèles 3D de la tumeur – est « spectaculairement efficace en supprimant les cellules cancéreuses, » selon le chercheur de fil et le professeur agrégé pédiatrique d’oncologiste David Ziegler, de l’institut du cancer des enfants et de l’hôpital pour enfants de Sydney.

 Dans le contrôle préclinique dans des modèles de souris, les chercheurs ont constaté que l’association médicamenteuse prometteuse a mené à la survie dans deux-tiers des souris et que l’association médicamenteuse a complet arrêté l’accroissement de ces tumeurs hautement agressives chez ces souris.

D’une manière primordiale, la pharmacothérapie, qui est actuel dans des essais tôt dans le cancer adulte, est la plupart de traitement efficace jamais vérifié dans des modèles de laboratoire de ce cancer incurable d’enfance. La demande de règlement est une combinaison de deux médicaments : difluoromethylornithine (DFMO), un médicament déterminé, et AMXT 1501, un agent d’investigation développé par thérapeutique d’Aminex.

 Le DFMO obtient de plus en plus l’attention comme demande de règlement pour des cancers de difficile-à-control comme le neuroblastome, un cancer agressif différent d’enfance, et un cancer colorectal dans les adultes. DFMO fonctionne à côté de viser la voie de polyamine – un mécanisme important qui permet à des cellules tumorales de se développer.

 Le professeur agrégé Ziegler a prouvé pour la première fois que la voie de polyamine est critique à l’accroissement des cellules de DIPG. Ziegler et son équipe ont développé le premier programme de recherche de l’Australie en DIPG à l’aide des cellules tumorales données par les parents des enfants qui ont réussi à partir de la maladie.

News Médical – lire la suite de l’article ici

Read the article in english here (Scientists identify possible drug to fight incurable childhood cancer)

Ouest France : Le collectif Stop aux cancers de nos enfants en appelle à Emmanuel Macron

Ouest France : Le collectif Stop aux cancers de nos enfants en appelle à Emmanuel Macron

Depuis plusieurs mois, une trentaine d’associations s’est regroupée pour réfléchir et construire la santé environnementale de demain. Stop aux cancers de nos enfants participe à cette réflexion. Elle viennent d’envoyer un courrier au président de la République.

Ces associations rappellent les promesses de campagnes du candidat Macron. Candidat à l’élection présidentielle, vous évoquiez dans votre programme cinq défis -épidémiologique, technologique, écologique et environnemental, démocratique, économique- pour notre système de santé. En conséquence, vous vous engagiez à faire de la santé environnementale une priorité du quinquennat et plus particulièrement à soutenir la recherche en santé environnementale et à limiter les risques d’exposition aux substances à risque.

Elles font un constat : Le contexte sanitaire actuel, caractérisé par la mortalité plus élevée des malades chroniques, plus particulièrement des personnes souffrant d’obésité et de diabète, mais aussi par l’augmentation constante du nombre de cancers (qui affectent de plus en plus d’enfants, causant plus de 6 000 décès par an en Europe, soit l’équivalent de 240 classes d’écoles), démontre qu’il est urgent de mettre en œuvre une politique pour les atteindre.

Création d’un « véritable Parlement de la santé environnementale »

Les associations veulent contribuer à l’adoption de la stratégie nationale «perturbateurs endocriniens», ce qui a contribué à faire de la France le pays le plus avancé dans ce domaine en Europe. Elles sont prêtes à se mobiliser pour atteindre les objectifs auxquels la France a souscrit.

Les associations appellent à la création d’un véritable Parlement de la santé environnementale impliquant les associations citoyennes de défense de l’environnement, des consommateurs, des usagers de santé, des associations familiales et de professionnels ainsi que des syndicats de professionnels de santé.

France Ouest – l’article ici

La santé environnementale, oubliée de la sortie de crise de Covid-19 : des associations interpellent le Président de la République

La santé environnementale, oubliée de la sortie de crise de Covid-19 : des associations interpellent le Président de la République

Un collectif d’associations citoyennes de défense de l’environnement, des consommateurs, des usagers de santé, d’associations familiales et de professionnels, et de syndicats, demande au Président de la République de mettre la santé environnementale au cœur du système de santé.

https://www.generations-futures.fr/wp-content/uploads/2021/02/2021_02_11-courrier-au-president-de-la-republique-sante-env.pdf

Les données scientifiques sur l’impact des pollutions sur la santé n’ont jamais été aussi nombreuses et pourtant les politiques publiques ne sont pas à la hauteur des enjeux, à l’image du Plan cancer 2021-2030, qui fait l’impasse sur la dimension environnementale. Les associations demandent des mesures concrètes.

Santé environnementale : l’activité humaine à l’origine de pollutions multiples

Le changement climatique n’est pas la seule conséquence de l’activité humaine. Mauvaise qualité de l’air, bruit, champs électromagnétiques, dégradation progressive des ressources et de la qualité de l’eau, aliments ultra-transformés, perturbateurs endocriniens, métaux lourds, produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR)…

Les substances extrêmement préoccupantes qui nous environnent sont reliées à l’incroyable développement des maladies chroniques depuis l’après-guerre, et en particulier en ce début de XXIe siècle.

Des pollutions qui nous rendent malades

Cancers, obésité, diabète, troubles de la reproduction, du comportement, maladies neurodégénératives… L’explosion des maladies chroniques est liée principalement à ces pollutions invisibles que nous avons créées. Le nombre des affections de longue durée (ALD) pour ces maladies a doublé entre 2003 et 2017 et les enfants ne sont pas épargnés. Chaque année en Europe, plus de 6 000 enfants décèdent des suites de cancers — dont plus de 500 en France — soit l’équivalent de 240 classes d’école.

Une vulnérabilité accrue face aux nouveaux virus

La pandémie de Covid-19 a révélé la vulnérabilité particulière de celles et ceux qui souffraient d’affections sous-jacentes. Il n’est donc pas possible de s’en tenir à une analyse simpliste qui relie uniquement à l’âge la vulnérabilité à la Covid-19 alors que ce sont au moins tout autant les facteurs de comorbidité liés aux maladies chroniques qui favorisent la gravité de la maladie.

 Réduire les pollutions pour prévenir les maladies et protéger l’environnement

En France, il existe des « Plans Nationaux Santé Environnement » destinés à mieux comprendre l’impact des pollutions sur la santé et surtout à les réduire à la source. Après plus de 15 ans d’existence, ils ont pour l’instant échoué à protéger efficacement notre santé. Des propositions intéressantes ont été récemment formulées par une commission d’enquête parlementaire. Les associations demandent des actions fortes sur tous les plans concernant la santé environnementale : agriculture, alimentation, santé, formation, produits de consommation, biodiversité, transports, logements, aménagement du territoire, etc. Une manière d’éviter de nouvelles crises, et de réduire les inégalités croissantes.

Liste des Associations Signataires de  : Aidons Marina, Association Collectif BAMP !, Association des Familles Victimes du saturnisme, Association Nationale des Animaux Sous Tension, Association Santé Environnement France, Cantine sans plastique France, Coll’Air Pur Santé, Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest, Collectif Environnement Santé 74, Collectif Stop aux cancers de nos enfants, Confédération paysanne, Confédération syndicale des familles, E3M, Eva pour la vie, Fédération Grandir Sans Cancer, Fibromyalgie France, Générations Futures, Greenpeace France, Indecosa CGT, Jeunes Médecins, Justice Pesticides, Ligue Contre l’Obésité, PRIARTEM, Réseau Environnement Santé, Sciences Citoyennes, SOS-MCS, UFC-Que-Choisir, Warrior Enguerrand, WECF France.

Goodplanet mag’ – l’article  ici

Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République

Lettre ouverte à Monsieur Emmanuel Macron, Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Candidat à l’élection présidentielle, vous évoquiez dans votre programme cinq défis — épidémiologique, technologique, écologique et environnemental, démocratique, économique — pour notre système de santé. En conséquence, vous vous engagiez à faire de la santé environnementale une priorité du quinquennat et plus particulièrement à soutenir la recherche en santé environnementale et à limiter les risques d’exposition aux substances à risque.

La Commission européenne vient de se positionner dans le cadre du Green Deal européen sur un objectif de « Zéro pollution d’ici 2030 ». La France a adopté à l’Assemblée générale de l’ONU en 2015 les Objectifs de Développement durable, dont la diminution de la mortalité prématurée liée aux maladies chroniques de 30 % et l’arrêt de la progression de l’obésité et du diabète d’ici 2030. Ces objectifs ont été réaffirmés lors de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre 2018. Le contexte sanitaire actuel, caractérisé par la mortalité plus élevée des malades chroniques, plus particulièrement des personnes souffrant d’obésité et de diabète, mais aussi par l’augmentation constante du nombre de cancers (qui affectent de plus en plus d’enfants, causant plus de 6000 décès par an en Europe, soit l’équivalent de 240 classes d’écoles), démontre qu’il est urgent de mettre en oeuvre une politique pour les atteindre.

Par ailleurs, il est capital de tenir compte de l’augmentation des pathologies et syndromes impactant directement la fertilité humaine et de l’émergence croissante des hypersensibilités environnementales chimiques et électromagnétiques, sous-estimées, aux mécanismes très mal connus et dont les répercussions socio-professionnelles peuvent être catastrophiques. D’autant qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun traitement spécifique hormis la réduction drastique de l’exposition.

Le 3 septembre 2020, à propos du plan de relance 2020, vous déclariez : « Cette stratégie que nous allons lancer, ça n’est pas une stratégie pour faire face aux difficultés du moment. Non, c’est pour préparer la France de 2030 ».

Les 29 associations signataires de la tribune « Faire de la santé environnementale un pilier du système de santé » parue dans Libération le 9 décembre 2020 sont convaincues de l’urgence à intégrer dès aujourd’hui ces problématiques pour relever ces défis pour la décennie à venir. Elles sont engagées de longue date pour promouvoir la santé environnementale, notamment en contribuant à l’adoption de la Stratégie Nationale Perturbateurs Endocriniens (SNPE), ce qui a contribué à faire de la France le pays le plus avancé dans ce domaine en Europe et en participant depuis plus de 10 ans au Plan National Santé Environnement (PNSE) et au Groupe Santé Environnement (GSE). Elles sont prêtes à se mobiliser pour atteindre les objectifs auxquels la France a souscrit.

La crise sanitaire doit conduire en effet à repenser notre politique de santé pour soulager notre système de soin du poids croissant des maladies chroniques en établissant le second pilier du système de santé : la santé environnementale.

À cet effet, il convient de transformer l’actuel Groupe Santé-Environnement (GSE), composé de façon informelle, sans appel à candidatures et dont 40 % des membres sont issus d’administrations d’État, comme le rappelait Madame Béatrice Buguet, Inspectrice générale des affaires sociales (IGAS), lors de son audition par la commission d’enquête sur les politiques publiques de santé environnementale le 16 septembre 2020. Le GSE doit devenir un véritable Parlement de la santé environnementale impliquant les associations citoyennes de défense de l’environnement, des consommateurs, des usagers de santé, des associations familiales et de professionnels ainsi que des syndicats de professionnels de santé.

La commission d’enquête sur la santé environnementale portée par Madame la Députée Sandrine Josso, dont le rapport a été voté à l’unanimité, a porté un jugement sévère sur la façon dont est menée aujourd’hui la politique de santé environnementale. Elle note en particulier que le PNSE 4 correspondait à des travaux préparatoires remontant à juin 2019 sans prendre en compte ni les leçons de la crise sanitaire, ni les conséquences de la crise climatique. Le comité de suivi de la SNPE ne s’est pas réuni depuis l’adoption de la deuxième phase en septembre 2019. Le GSE est actuellement paralysé. Cette situation ne peut perdurer. C’est en associant les mouvements citoyens engagés dans la santé environnementale au GSE que nous pourrons préparer la France de 2030 et éviter de nouvelles crises sanitaires, économiques et sociales en construisant cette politique sur un nouveau paradigme, d’autant que les inégalités sociales croissantes sont corrélées aux inégalités environnementales (malbouffe, habitat dégradé, etc.).

C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Président de la République, nous vous demandons de traduire votre volonté de préparer notre pays pour faire face aux crises sanitaires en prenant position sur les bases définies par le rapport de la mission parlementaire et plus particulièrement de donner les directives pour faire du Groupe Santé-Environnement le parlement de la Santé environnementale comme l’ont recommandé les rapports des Inspections générales Santé et Environnement dans leur bilan du PNSE3.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre plus haute considération.

LISTE DES SIGNATAIRES:

Arnaud APOTEKER, Justice Pesticides ; Muriel AUPRINCE, Coll’Air Pur Santé ; Alain BAZOT, UFC-Que Choisir ; Michel BESNARD, Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest ; André CICOLELLA, Réseau Environnement Santé ; Alain COLLOMB, Association Santé Environnement France ; Laure DUCOS, Greenpeace France ; Cathy et Richard FAITG, Collectif Environnement Santé 74 ; Laura GERARD, Confédération syndicale des familles ; Nicolas GIROD, Confédération paysanne ; Lamia KERDJANA, Jeunes Médecins ; Christian KHALIFA, Indecosa CGT ; Philippe LADOUGNE, Warrior Enguerrand ; Laurent LALO, Fédération Grandir Sans Cancer ; Didier LAMBERT, E3M ; Chantal L’HOIR, Association française des malades de la thyroïde ; Christine MALFAY-REGNIER, SOS-MCS ; Agnès MAURIN et Philippe PALAT, Ligue Contre l’Obésité ; Véronique MOREIRA, WECF France ; Tania PACHEFF, Cantine sans plastique France ; Sophie PELLETIER, PRIARTEM ; Serge PROVOST, Association Nationale des Animaux Sous Tension ; Virginie RIO et Céline FOURDRINOY, Association Collectif BAMP ! ; Carole ROBERT, Fibromyalgie France ; Jacques TESTART, Sciences Citoyennes ; Marie THIBAUD, Collectif Stop aux cancers de nos enfants ; Mathé TOULLIER, Association des Familles Victimes du saturnisme ; Stéphane VEDRENNE, Eva pour la Vie, Féd. Grandir sans Cancer ; François VEILLERETTE, Générations Futures ; Stéphanie VILLE, Aidons Marina, Féd. Grandir sans Cancer

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Parents endeuillés : une proposition de résolution pour la reconnaissance du mot « parange » déposée à l’Assemblée nationale

Parents endeuillés : une proposition de résolution pour la reconnaissance du mot « parange » déposée à l’Assemblée nationale

Il n’existe aujourd’hui aucun mot pour désigner un parent dont un enfant est décédé. A la douleur de la perte s’ajoute la violence de la non-reconnaissance de cette perte par la langue française. Déposée ce jeudi 11 février 2021, la proposition de résolution portée par la députée Mathilde Panot, députée du Val de Marne, vise à faire connaître et reconnaître le terme de « parange » pour combler ce vide linguistique.

 Lorsqu’une personne meure, si elle est mariée, son conjoint devient veuf ou veuve, si elle est des enfants, ils deviennent orphelins. Mais que deviennent les parents du défunt ? Il n’existe pas de mot dans la langue française pour exprimer cette situation, qui touche pourtant de très nombreuses personnes.

Face à cette réalité, Mathilde Panot, députée du Val de Marne et Vice-Présidente du groupe parlementaire La France Insoumise à l’Assemblée nationale, a déposé ce jeudi 11 février une « proposition de résolution visant à la reconnaissance du mot ‘parange’ pour désigner les parents ayant perdu un enfant ». Cette initiative, souligne la députée, est transpartisane : des députés de tous les groupes inscrits à l’Assemblée nationale ont apporté leur soutien au texte*. De quoi faire espérer une inscription rapide à l’ordre du jour pour un vote solennel. « Autrement, nous attendrons notre niche parlementaire pour la présenter, assure-t-elle, mais c’est en juin ».

 Parents endeuillés, une réalité qui n’est pas reconnue

« La perte d’un enfant est une perte dont on ne se remet pas ou peu », témoigne Lili, qui a perdu son fils d’une quarantaine d’années il y a trois ans, la veille de Noël. Un échange chez le notaire peu de temps après lui fait prendre conscience de la situation : « je me suis dit qu’il n’était pas possible que nous, parents, nous ne puissions pas être connus ou reconnus comme ayant perdu un enfant, alors que ma belle-fille était veuve et leurs enfants orphelins. Je me suis fait la promesse, dans mon travail de résilience, de faire quelque chose [pour que cela change] ». C’est ainsi qu’à l’occasion du troisième anniversaire de la disparition de son fils, Lili a écrit à Mathilde Panot pour lui faire part de ce problème, à la fois intime et sociétal : l’absence de mot pour désigner les parents endeuillés les rend invisibles.

Lili n’est pas la seule à s’interroger sur l’aspect linguistique de la situation. Nadia Bergougnoux, qui a perdu un enfant à 6 mois et demi de grossesse il y a près de trente ans, s’interroge depuis quelques années sur cette question. « A l’époque, on proposait rarement aux parents de voir leur enfant décédé, se souvient-elle. On a emporté ma fille loin de moi, je ne l’ai jamais vue, ni su ce qu’il était advenu de son petit corps. Pendant 20 ans, je me suis tue et j’ai entendu des mots horribles. On me disait « il faut aller de l’avant », « tu en auras d’autres », « elle aurait pu naître handicapée », « on ne la connaissait pas »… Désormais, je veux parler ». Selon les chiffres de la DREES, en 2018, 6 722 bébés sont nés sans vie en France. Pourtant, le deuil périnatal reste un tabou et les parents qui le vivent peinent à se faire reconnaître comme tels.

Philippe Ladougne (président de Warrior Enguerrand), lui, a eu le temps de faire connaissance avec son fils Enguerrand. Quatrième enfant de la fratrie, le garçon venait de fêter ses 13 ans lorsque lui est diagnostiqué un gliome infiltrant du tronc cérébral, un cancer foudroyant qui l’emporte en à peine une année. « Au-delà de la perte irréparable de notre enfant, de tous ceux qui ont perdu la bataille et de tous ceux qui se battent encore, et pour la promesse que nous avons faite à notre fils Enguerrand de continuer le combat, nous soutenons la demande des parents ayant perdu un ou plusieurs enfants, dont nous sommes, afin que nous soyons nommés : nous sommes des paranges, s’engage -t-il. Je me considère ‘papange’ et ma femme ‘mamange’ ».

Chez tous ces témoins, apparaît clairement une envie d’être reconnus et nommés. « Il n’est pas possible d’avoir un tel vide dans le dictionnaire alors qu’il compte plus de 65000 mots, souligne Lili. Le débat est difficile car il cristallise les émotions, mais nous voulons qu’il y ait une prise de conscience, sans misérabilisme ». La proposition de résolution de La France Insoumise serait donc une grande avancée, « sociale, sociétale et politique, tout en ne coûtant rien au budget de l’Etat », précise Lili.

 Un enjeu linguistique universel

Lorsqu’elle décide de parler, il y a cinq ans, Nadia Bergougnoux cherche un mot qui la définisse. « J’ai trouvé le terme de ‘parange’ sur un site canadien et découvert que beaucoup utilisaient ce terme, même s’il n’était pas reconnu. J’ai pris conscience que je n’étais pas seule, et depuis, je me bats pour qu’il soit officialisé. » Elle en a entendu d’autres, qu’elle a trouvé horribles, comme « désenfanté », qu’elle refuse catégoriquement : « j’ai perdu un enfant, mais j’ai trois autres filles, je ne suis pas désenfantée ! ».

« Parange » lui a tout de suite parlé. Le mot en gêne certains, car il contient le mot « ange », qui a une forte connotation religieuse. Cependant, il signifie aussi « une personne pour qui on a beaucoup d’affection », une définition dans laquelle Nadia Bergougnoux se retrouve totalement. Depuis qu’elle a fait sien ce mot, elle s’est lancée dans un combat linguistique qui l’a amenée à entrer en contact avec l’Académie française. L’institution a commencé par lui dire qu’il n’était pas possible de trouver un mot pour exprimer la douleur de la perte d’un enfant.

Mais Nadia Bergougnoux n’a pas baissé les bras, et la pétition qu’elle a lancée pour que le mot « parange » soit reconnu et inscrit dans le dictionnaire de la langue française rassemble à ce jour plus de 60 200 signatures. « Cela ne fera pas revenir notre enfant, mais on veut être nommés », plaide-t-elle. Car à la violence de la perte s’ajoute celle de ne pas être reconnu, explique Philippe Ladougne : « c’est une double peine. Nous reconnaître comme parange, ce serait une belle avancée, même si le deuil restera entier ».

L’enjeu est universel : au cours de ses recherches, Nadia Bergougnoux a découvert qu’il n’existe aucun mot largement reconnu dans le monde francophone, d’ordinaire prompt à faire preuve d’imagination pour enrichir la langue française. Pourtant, précise-t-elle en se basant sur les échanges qu’elle a eus avec des francophones de tous les continents, le besoin de nommer cette situation est là, partout.

L’Académie française lui a également fait noter que le mot n’existe dans aucune langue, dans aucune culture ni dans aucune religion. « Nous pourrions être les premiers, fait remarquer Philippe Ladougne, et cela pourrait inciter d’autres pays à nous suivre. C’est ce qu’il s’est passé sur la question de l’allongement du congé pour deuil parental. La Belgique a voté une loi dans le même sens peu après la nôtre. »

La proposition de résolution présentée par Mathilde Panot vise non seulement à « reconnaître le mot « parange » pour désigner les femmes et les hommes ayant perdu un enfant, quel que soit l’âge au moment du décès » mais aussi à « populariser l’emploi de ce terme et sa signification », à appuyer « son inscription dans les dictionnaires » et à « garantir sa reconnaissance par l’Académie française et l’administration publique française ». Pour la députée, l’objectif est clair : faire de ‘parange’ un des mots qui rentreront dans les dictionnaires en 2021.

* Le texte porté par La France Insoumise est aussi soutenu, lors de son dépôt à l’Assemblée nationale, par :

Laurence Trastour-Isnart (LR), Nicole le Peih (LREM), Eric Diard (LR), Dimitri Houbron (Agir ensemble), Sandrine Josso (UDI), Yannick Haury (LREM), Guy Bricout (UDI), Emilie Bonnivard (LR), Paula Forteza (non inscrite), Sylvain Templier (LREM), Thierry Benoit (UDI), Richard Ramos (MODEM), Jean-Christophe Lagarde (UDI), Jean Lassalle (Libertés et territoires), Sébastien Jumel (GDR), Stéphane Peu (GDR), Karine Lebon (GDR), Isabelle Santiago (SOC), Jennifer de Temmerman (L&T), Jean-Luc Bourgeaux (LR).

Psychologie – l’article ici

Cancer du cerveau : nouvelle avancée au CHU Lille

Cancer du cerveau : nouvelle avancée au CHU Lille

L’horizon s’éclaircit un peu dans la lutte face au cancer du cerveau ! En pointe en la matière grâce au laboratoire Inserm OncoThAI, le CHU Lille entrevoit de belles avancées avec la signature, le 1er février dernier, d’une licence exclusive pour l’exploitation d’une nouvelle technologie anti-cancéreuse.

Innovation made in Hauts-de-France

 Cette licence implique la SATT Nord et le CHU Lille avec la startup Hemerion Therapeutics, basée à Villeneuve d’Ascq (59) et qui sera chargée de développer cette innovation. Sans remplacer la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie, elle consiste à associer un médicament photosensibilisateur et l’utilisation d’une lumière laser pour éliminer les cellules tumorales tout en préservant les tissus sains.

« Au cours des dix dernières années, notre technologie a franchi plusieurs étapes majeures, dont un essai clinique mené au CHU de Lille depuis 2017. Nous continuons de la développer dans le cadre de plusieurs projets de recherche. L’idée consiste à diffuser largement nos technologies pour en faire bénéficier un maximum de patients dans le monde », commente le docteur Maximilien Vermandel, fondateur d’Hemerion.

 Allonger l’espérance de vie et limiter la récidive

Ses avantages : s’intégrer aux soins existants pour mieux prendre en charge le glioblastome et ainsi minimiser le risque chirurgical, tout en limitant notamment la part de récidive (actuellement très élevée). Cette solution – qui pourrait entrer dans les standards de soins dès 2026 – permettrait de prolonger significativement l’espérance de vie des personnes atteintes de cette tumeur cérébrale maligne incurable, la plus fréquente chez l’adulte et qui représente la 3e cause de décès par cancer chez les 15-35 ans.

Les Hauts de France – l’article  ici